Le recours porté par France Nature Environnement (FNE06) et Capre 06 a été rejeté par le tribunal administratif de Marseille ce lundi. L'aéroport de Nice pourra bien s'étendre.
Comme évoqué dans cet article ce lundi 3 octobre, la justice ne donne pas gain de cause aux associations écologistes. Le chantier devrait pouvoir, en principe, s'engager. Les ONG ont deux mois pour faire appel.
L'idée, qui fait débat, est d’agrandir les deux bâtiments actuels sur une superficie de 25.000 mètres carrés supplémentaires, histoire d'accueillir 3 millions de nouveaux voyageurs, pour un total de 18 millions environ chaque année.
La défense de l'aéroport
Aéroports de la Côte d'Azur s'est exprimée auprès des journalistes.
L’entreprise "prend acte et salue la décision du Tribunal Administratif de Marseille qui conforte son projet d’aménagement de son terminal 2, tant dans sa nécessité que dans son intégration à une stratégie bas carbone".
Gestionnaire de la plateforme niçoise, "la Société des Aéroports de la Côte d’Azur a l’obligation de mettre en œuvre tous les moyens utiles pour garantir les bonnes conditions d’accueil et de sécurité des passagers".
"Le jugement souligne que 'le projet n’a pas pour effet d’accroitre de façon sensible et certaine le trafic aérien' (puisqu'il n'y aura pas) d’augmentation du nombre d’avions circulant au sein de l’aéroport".
Plusieurs études, dont l'une relayée par Novethic cet été, pointent pourtant la "dangerosité du chantier".
L'entreprise liste, du coup, ses initiatives vertes, comme sa "neutralité carbone par compensation", même si cette mesure ne prend en compte que l'activité du site lui-même, mais pas le décollage et l'atterrissage des avions.
La société rappelle avoir "noué un partenariat inédit avec l’Office national des forêts et des communes limitrophes pour reboiser son territoire" et lutter contre le CO2.
Elle travaillerait ainsi "avec l’ensemble de la filière pour faciliter le développement de solution bas carbone dans l’aérien" notamment via le bio-carburant.
"Projet insensé"
Le Collectif citoyen 06, qui combat "ce projet nuisible" depuis des mois a envoyé un communiqué de presse ce lundi.
"L'état d’urgence climatique, signé par Christian Estrosi en 2019, qui soutient pourtant ce projet insensé, les condamnations de l’Etat pour inaction climatique, les alertes du GIEC, les canicules et sécheresses, la tempête Alex, les pollutions croissantes de l’aéroport de Nice, l’absence de baisse significative des émissions locales de CO2, les appels des plus hautes autorités de l’Etat à la sobriété : rien de cela n’est donc retenu!"