De nouveaux coups de feu ont éclaté dans un quartier chaud de Nice ce 22 avril, blessant un homme sans rapport avec les faits. Sur place, les élus ont promis qu'ils "n'abandonneront pas" les habitants.
C'est le type d'"alerte info" qui ne surprend plus personne. En début d'après-midi, une fusillade entre trafiquants de drogue s'est une nouvelle fois déclarée aux Moulins. Un homme d'une cinquantaine d'années qui sortait tranquillement d'une boulangerie a été atteint par une balle perdue, ont annoncé les syndicats policiers. Deux suspects sont en fuite. Les images de vidéoprotection vont être analysées pour retrouver leur trace.
Sur place quelques heures après, le maire de Nice Christian Estrosi a promis la "guerre" aux dealers, comme il le fait depuis son arrivée au pouvoir, en 2008.
"Il s’est passé beaucoup de choses récemment. Depuis les renforts de police, 583 interpellations ont été faites à Nice dans les quartiers où se déroulent des trafics de drogue, dont 91 aux Moulins" a souligné le premier magistrat de la ville. "Ça dérange ceux qui font leurs petits trafics, et nous n’allons rien lâcher !"
"Je demande au gouvernement et au préfet des Alpes-Maritimes la présence d’une unité permanente aux Moulins, pas seulement pour quelques jours" a-t-il ajouté. Vingt-deux policiers ont été annoncés en renforts il y a quelques jours : Emmanuel Macron s'y était engagé lors d'un entretien avec Christian Estrosi.
"Je veux dire clairement aux voyous, délinquants, barbares : je ne vais rien lâcher, et la guerre on la mènera jusqu'au bout"
Christian Estrosi, depuis les lieux de la fusillade
"On est ici sur un territoire de la République, c'est notre devoir."
"Cette nouvelle fusillade ne nous fera pas reculer : nous ne vous abandonnerons pas !" a assuré le premier adjoint au maire chargé de la Sécurité Anthony Borré, sur place également.
"Nous avons demandé une présence renforcée de la police nationale dans le quartier. Nous sommes avec vous, nous ne lâcherons pas".
L'été dernier, plusieurs autres fusillades, coup sur coup, avaient entraîné un déplacement dans la cité des Anges du Premier ministre, du ministre de la Justice et de celui de l'Intérieur. À la clé, des renforts de police promis et l'extension des compétences des municipaux.