À l'issue d'une réunion avec le préfet Bernard Gonzalez et le procureur Xavier Bonhomme, Christian Estrosi a annoncé plusieurs mesures pour mettre un terme aux violences urbaines en cours dans la cité des Liserons, théâtre de deux fusillades ces derniers jours.
SÉCURITÉ — Une image catastrophique pour la ville, des habitants terrorisés… La semaine dernière a été agitée pour l'impasse des Liserons, à l'Est de Nice, où des règlements de comptes ont éclaté jeudi et dimanche soir.
Les deux fois, des affrontements communautaires et le trafic de drogue ont été cités comme motifs.
Dimanche soir, des tirs à l'arme de guerre ont éclaté vers 23 heures. Trois hommes d'origine tchétchène ont été blessés. Jeudi, c'est un jeune maghrébin qui était poignardé. Un autre homme a été blessé par balle.
Sur place ce matin, Christian Estrosi a de nouveau réclamé — ce qu'il fait depuis des mois — de nouveaux moyens de l'État pour mettre un terme à cette "guerre des gangs".
Dans un communiqué de presse ce lundi, Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, "met en oeuvre les moyens de l'État afin d'assurer la sécurité des citoyens notamment à l'aide d'une unité de CRS, des effectifs de la Police Nationale et de la Gendarmerie avec, dès ce soir et sur le terrain une présence significative au soutien de la sécurisation."
"Une compagnie de CRS sera opérationnelle dès ce soir 20 heures", a annoncé de son côté le maire de Nice.
Des pylônes d'éclairage public en béton armé vont être installés, ainsi que des caméras de surveillance pour protéger les 3.200 habitants du quartier.
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"La population n'en peut plus. Ces gens doivent se sentir protégés. Enfin les moyens que je demandais depuis des mois sont mobilisés. Je suis satisfait que le ministre de l'Intérieur m'ait écouté" a ainsi souligné Christian Estrosi.