La mairie de Nice appelle le gouvernement à serrer la vis contre les "darkstores", ces entrepôts de proximité déployés en centre-ville par les plateformes de livraisons alimentaires. La police municipale va accentuer sa vigilance, alors que de nouvelles restrictions locales doivent être votées prochainement.
Elles cartonnent depuis les confinements. Gorillas, Uber Eats à Nice, Getir à Cannes et Antibes… Les applications de livraison de denrées alimentaires entrent dans les habitudes des citadins.
Une tendance qui n'est pas sans conséquences sur notre centre-ville, à en croire en tout cas la mairie de Nice. La promesse de ces entreprises est de livrer les paniers d'aliments en un temps qui défie toute concurrence. "Faire les courses encore plus vite que vous" est ainsi le mantra des Allemands de Gorillas. Pour ce faire, ces plateformes ont installé leurs "darkstores" dans les coeurs urbains.
En clair, des entrepôts interdits aux clients où ils stockent les produits, avant que les livreurs à vélo - les "riders" - viennent les chercher.
"Ces darkstores (2, chez nous) ont un impact néfaste sur le devenir du centre-ville" pointe ce vendredi 6 mai le maire de Nice. "Les opérateurs transforment des commerces de proximité en lieux de stockage (…) Ces 'entrepôts' en pied d’immeuble impactent négativement l’animation et l’attractivité de nos rues marchandes, ne génèrent plus de flux de clientèle" regrette Christian Estrosi.
"Les commerces traditionnels s’en trouvent fragilisés. A cela s’ajoute les nuisances sonores, de circulation et de livraisons."
"Ces établissements, qui font l'objet de nombreuses inquiétudes, génèrent des nuisances importantes pour les riverains et ont un impact désastreux sur le commerce local. À Nice, nous sommes attachés et nous défendons nos commerçants de proximité, qui créent la vie et l’animation d’un quartier"
Christian Estrosi, maire de Nice
Conséquence de quoi, l'élu veut éviter tout risque de "ne plus maitriser leur implantation". Ainsi, il appelle à "durcir la réglementation dès maintenant en prenant des mesures d’encadrement et de contrôle de ces nouvelles structures, comme nous l’avons déjà fait pour les différentes plateformes de livraison de repas (type Deliveroo, Uber Eats, ndlr)".
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Christian Estrosi annonce aussi que la Métropole niçoise compte interdire les "locaux à destination d’entrepôt dans les rez-de-chaussée et les sous-sols des immeubles à usage d’habitation."
À Nice, la police municipale va "renforcer sa surveillance" aux abords de ces darkstores, sur le terrain et grâce à la vidéo-protection. Le maire a également avisé l'actuel gouvernement de cette problématique.
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