Le harcèlement scolaire concerne 1,2 million de jeunes en France.
Mercredi 27 septembre, au cours d’une importante conférence de presse, Elisabeth Borne a dévoilé le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire. Celui-ci comprend plusieurs dispositifs, pour ce qui est la "priorité absolue" de la rentrée, selon la Première ministre.
On y retrouve entre autres des brigades dédiées dans les rectorats, la confiscation du portable dans les cas graves ou encore des "cours d'empathie"…
Un million d'euros par an
En plus des actions de l’État, les autres collectivités doivent également s’impliquer. Provence-Alpes-Côte d'Azur a "érigé ce combat comme une grande cause régionale" en 2021. Depuis, elle mobilise un million d'euros chaque année pour réduire le plus possible le nombre de victimes.
Des initiatives ont été mises en place, comme des cours de sensibilisation, des ateliers "d’autodéfense verbale", le rôle des médiateurs de la garde régionale des lycées a été confirmé, un prix créé, tout comme une charte rédigée par des jeunes eux-mêmes.
A côté de ça, la Région présidée par Renaud Muselier s’était engagée à porter plainte aux côtés des parents d'élèves ayant subi les moqueries, brimades, humiliations ou encore les insultes de leurs camarades.
Deux ans plus tard, la collectivité s’est associée avec le Département des Bouches-du-Rhône, qui devient un territoire expérimental, portant le crédo "sensibiliser, détecter et traiter".
Un fonds commun qui "pourra être développé" dans toute la région
Un fonds commun entre les deux entités, à hauteur d’un million d’euros, qui pourra être "déployé dans tous les autres départements de la région sur la base du volontariat" est annoncé.
Les agents des lycées et des collèges seront formés à la détection des signaux de harcèlement scolaire, et des gardes régionaux pourront intervenir afin de mener des actions de médiation.
"Zones-refuge"
Autre point, la création d’espaces d’écoute et d’accueil dans les établissements volontaires. Il s’agit de "zones-refuge" où les élèves harcelés pourront être écoutés. Un appel à projets spécial pour des programmes basés sur la confiance, l’estime de soi et l’empathie va aussi être lancé.
Les collectivités participeront à la modernisation et à la création de "salles Mélanie", adaptées aux enfants, dans les locaux de la police et de la gendarmerie.