À l’approche de trois scrutins majeurs (sénatoriales, départementales et régionales) Marine Le Pen a écarté plusieurs personnalités liées au Rassemblement national “du Sud”. Nicolas Bay, considéré comme étant proche des Identitaires, a été évincé de la commission d’investiture.
POLITIQUE — L’été sera chaud au RN. La présidence du parti lepéniste a décidé dans la moiteur de cette fin de mois de juillet d’écarter plusieurs membres de son état-major.
L’eurodéputé Nicolas Bay, considéré comme étant parmi les plus “à droite” du Rassemblement national a été exclu de la commission nationale d’investiture, à un moment politique crucial puisque c’est elle qui choisira les candidats du parti pour les régionales.
Gilbert Collard s’est également vu signifier la porte de sortie. “Je vais démissionner du bureau national. La lettre part demain. Comme ça, ils n’auront pas à me virer” a-t-il déclaré, amer, auprès de nos confrères du Figaro.
L’ancienne maire RN des 13e et 14e arrondissements de Marseille, Sandrine D’Angio, a également été mise de côté. Même mouvement du côté de Frédéric Boccaletti, président du groupe Rassemblement national au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, à qui on a refusé une investiture pour les prochaines sénatoriales.
Beaucoup d’observateurs parisiens y voient une mise à distance du “RN du Sud”, un temps mené par Marion Maréchal, qui s’est retirée de la politique depuis 2017.
Et Philippe Vardon dans tout ça ? Contacté par Nice-Presse, il refuse de commenter “les questions internes du parti” tout en soulignant qu’il ne faisait déjà pas partie de cette commission d’investiture.
D’après une source de premier plan au RN, bien loin d’une disgrâce, le conseiller municipal de Nice devrait obtenir prochainement des preuves de la confiance de Marine Le Pen.
D’après un autre cadre, “ça a toujours été un peu le bordel pour le parti à Nice et dans le Sud, pour une fois que l’on a de la stabilité et de bons scores, on ne va pas couper des têtes.” Philippe Vardon peut donc partir en vacances serein.