« Ils font Nice » : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Depuis 17 ans, Fabrice Cavallera exerce avec passion le métier de chauffeur de taxi dans la capitale de la Côte d'Azur. Aujourd'hui, il est également président du syndicat de cette profession à Nice.
Nice-Presse : Comment êtes-vous arrivé dans ce milieu ?
Fabrice Cavallera : "J'ai commencé en 2005. C'est un ami de mes parents, lui-même taxi, qui m'a poussé à faire ça. Il m'a toujours dit que c'est un beau métier.
J'étais artisan-pâtissier, je croyais en mon boulot. Mais après quelques coups durs, j'ai préféré arrêter et bifurquer vers un nouvel univers."
Quelle évolution avez-vous constaté ?
"À mes débuts il y avait vraiment beaucoup de travail. C'étaient de très belles années, sans concurrence. Il y avait une certaine facilité.

Au fil du temps, les demandes ont diminué, avec l'arrivée de la concurrence : les locations de voiture, les bus, les trains…
On a tout de même une clientèle fidèle qui est encore là. C'est ce qui nous permet d'ailleurs de survivre. On a aussi une autre part du marché avec le transport médicalisé. Grâce à ça, de nombreux chauffeurs vivent correctement."
Vos meilleurs souvenirs ici ?
"On peut tomber sur des stars, avec le Festival de Cannes notamment. On voit beaucoup de monde. Par exemple, cet été, on a eu Franck Gastambide. C'était super sympa, c'est un acteur et réalisateur au top, très gentil.
"Après moi, ce qui me plaît le plus, c'est le contact avec les gens. J'aime parler, les connaître. On voit de tout, des personnes différentes avec chacune leur histoire"
Les courses sont toujours différentes, c'est ça qui est génial !
On nous pose souvent des questions : en fait, on est un peu des ambassadeurs, la première vitrine pour ceux qui arrivent de l'aéroport. C'est fantastique."
Que pensez-vous de notre ville ?
"C'est une chance d'être ici. Il y a une qualité de travail, et puis Nice est magnifique. Quand on part de l'aéroport avec des clients et que l'on commence la Promenade des Anglais, ils ont les yeux qui s'écarquillent, ils se disent "waouh".

Nous on a la chance de voir ça tous les jours. On s'en rend peut-être moins compte, par habitude, et pourtant c'est superbe.
Après, comme tout le monde, on souffre de la circulation. Il y a des heures de pointe très compliquées."
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"Toujours ici ! J'ai commencé mon métier de pâtissier à New-York, mais je suis vite revenu. Après ça, je n'ai plus jamais quitté ma ville.
J'ai quarante-six ans cette année et je suis parti de Nice seulement six mois. Pour rien au monde, je souhaiterais aller vivre ailleurs !"
Elles et ils font Nice :
- Tom Obry, créateur de Nicestorique : « l’histoire de notre ville est incroyable »
- « Chez les Garçons, c’est familial et vintage !»
- « Nice la Belle, c’est de la transmission et du partage »