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"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Dans notre cité, "Nice la Belle" est connu de tous. À travers des danses et des chants, ce groupe folklorique fait perdurer les traditions niçoises dans notre région, mais aussi à l'étranger. Depuis juin dernier, Catherine Salinas et Benjamin Martinez ont repris les rênes.

Nice-Presse : Comment est né "Nice la Belle" ?
Catherine Salinas : "C'était en 1956. Jean Médecin, maire de Nice de l'époque, a demandé à Francis Gag de créer un groupe folklorique qui pourrait représenter le Comté de Nice dans le monde entier.
Et banco ! Il l'a fait avec l'aide de Pierre-Louis Gag. Il a d'ailleurs beaucoup investi de son temps pour le démarrage. C'est le maître de ballet de l'Opéra qui a récupéré les chorégraphies et formé les gens.
En 1975, Francine, la belle-fille de Francis Gag, a pris la relève pendant plus de trente ans."
Comment êtes-vous arrivés dans ce groupe ?
Benjamin Martinez : "Il y a sept ans, j'ai débarqué de Menton. Un ami m'a dit 'viens ce week-end, je te montre un peu ce que je fais avec "Nice la Belle"'. Je n'y connaissais absolument rien.
J'ai donc découvert ça pendant deux jours : on peut dire que je suis tombé amoureux de ce groupe et de la façon dont la culture est partagée avec le public. Je ne suis plus jamais parti."

Catherine Salinas : "C'est quelque chose de très important dans ma vie. J'ai d'abord intégré la troupe de théâtre niçoise Francis Gag à 15 ans, puis je suis entrée à "Nice la Belle" à seize ans, en tant que danseuse.
J'ai maintenant 58 ans et je continue à en faire partie. J'ai un attachement profond pour ce groupe, mais aussi pour la famille Gag.
En fait, c'est de la transmission et du partage. D'ailleurs, ça ne peut se faire que lorsque les anciens sont là pour apprendre aux plus jeunes."
Depuis juin dernier, vous êtes à la présidence ?
Benjamin Martinez : "Oui depuis le 27 juin 2021. J'ai d'abord été vice-président pendant deux ans. J'avais comme responsabilité les jeunes, ainsi que plusieurs missions. Aujourd'hui, je suis surtout en charge des relations publiques et de l'organisation."
Catherine Salinas : "Avant, c'était Stan Palomba. Avec Benjamin, on a repris le flambeau. D'ailleurs sans lui, je ne pourrais pas le faire. Je m'occupe de tout ce qui est distribution, spectacle, et répétition… La partie artistique des choses."
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Benjamin Martinez : "Il y en a tellement ! Je revois toujours le moment où j'ai vu le groupe au Parc Chambrun. C'était la première fois où j'ai dansé puisqu'après le spectacle, il y avait le bal traditionnel qui s'ouvre au public."
Catherine Salinas : "Ils sont nombreux, mais le premier c'est bien évidemment quand on m'a donné le costume ! Quelle fierté de le mettre. J'avais seize ans, c'était un moment très fort pour moi.
Il y a eu aussi des sorties, des voyages…"
Des projets en cours ?
Catherine Salinas : "Le gros projet qui arrive c'est le 15 et le 16 janvier prochain au théâtre Francis-Gag. On va présenter un spectacle. Je l'avais déjà monté en 2015, mais on était resté un peu frustrés, donc je l'ai remanié avec des nouveautés. Il est inspiré de"L'Estacade de Breil".
Benjamin Martinez : "On met aussi en place des ateliers de réalisation de costumes. On va avoir ce lieu où l'on peut coudre et travailler. L'idée est aussi de faire des recherches historiques sur les costumes du coin et de voir comment on peut les réhabiliter en restant proche de ce qui se faisait."
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