"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
En mars 2020, Tom Obry, 21 ans, lançait sur Instagram @Nicestorique. Véritable passionné, il y raconte des anecdotes historiques sur notre cité. Lancée il y a moins de deux ans, sa communauté réunit déjà 7.000 curieux.
Nice-Presse : comment est né @Nicestorique ?
Tom Obry : "J'adore raconter des anecdotes, d'une manière générale, mais surtout à propos de ma ville.
À force de 'saouler' mon entourage avec mes histoires, je me suis dit 'tant qu'à faire, je vais les partager avec tout le monde'.
J'ai commencé pendant le premier confinement. On n'avait plus accès aux musées : la seule chose que l'on pouvait encore admirer, c'était la rue, quand on pouvait sortir.
On ne se rend pas forcément compte de toute la richesse du patrimoine qui nous entoure ! L'idée, c'était donc de le mettre encore davantage en valeur, et de redonner ses lettres de noblesse à cette ville qui a un passé fantastique."
Comment vous est venue cette passion pour l'histoire ?
"Au collège, en troisième. J'avais une enseignante géniale, madame Guillerme. Elle m'a transmis cette passion, celle de vouloir partager notre passé.
Je suis aujourd'hui étudiant en histoire, et je m'occupe de @Nicestorique. J'ai eu des cours dans certaines matières qui parlent du patrimoine niçois. Pour découvrir les anecdotes que je partage, je fais aussi des recherches sur Internet, dans les livres…
"Je me suis rendu compte que l'histoire de cette ville est incroyable"
Une anecdote qui vous a marqué ?
"Celle de l'Église du Vœu. En 1830, il y a eu une grande épidémie. La municipalité de Nice a dit 'si elle ne touche pas notre ville, on bâtira une église !' La maladie s'est arrêtée à Marseille.
Je me rappelle aussi de la première fois où j'ai découvert les images de notre cité entourée de remparts. On aurait dit Carcassonne. J'ai appris que c'était Louis XIV qui avait tout démoli, avec notamment le fameux château de la colline."
Vos meilleurs souvenirs depuis la création de @Nicestorique ?
"Un jour, j'ai fait un post sur une lettre d'un Niçois qu'il avait donné à sa femme avant de partir pour la première guerre mondiale.
Son petit-fils m'a répondu sous la publication. Il m'a expliqué toute l'histoire… C'était génial.
En fait, on en apprend plus en mettant en commun ce savoir là. Il ne faut pas le laisser rangé dans une bibliothèque.
Le but de la page, c'est aussi de permettre au passé de redevenir vivant."
Des projets en cours ?
"J'aimerais commencer à interviewer toutes les personnes qui travaillent dans l'ombre de la culture niçoise. Comme par exemple mes profs, ou les archivistes. Ils méritent d'être mis en lumière."
Elles et ils font Nice :
- "La Libération, c'est comme une grande famille" pour Ornella Pellegrino
- "Nice la Belle, c'est de la transmission et du partage"
- Charlotte Rambaut et Julien Lasalle font perdurer le Pastis Niçois !
- "Beaucoup de choses sont faites pour les artistes à Nice" estime Éric Garence