Le gouvernement compte réformer l'immigration entre cet été et la rentrée prochaine. Après avoir échangé avec ses collègues maires du centre et de la droite, Christian Estrosi livre ses propositions.
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Pour le président de la Métropole niçoise ce lundi 5 juin, "le premier défi, c’est celui de la maîtrise des flux et de la lutte contre l’immigration clandestine. Sans une politique ferme, nous ne pourrons pas faire face au différentiel démographique avec l’Afrique, dont la population croît beaucoup plus vite que la nôtre".
Conséquence de quoi, "les obligations de quitter le territoire doivent être scrupuleusement appliquées en intensifiant nos coopérations avec les pays d’origine. Nous devons trouver des accords pour qu’ils récupèrent leurs ressortissants".
Sortir de l'accord franco-algérien
Le deuxième défi ? "Celui de l’intégration des populations qui sont légalement présentes sur notre sol. Elles doivent être accompagnées pour une assimilation réelle qui permette à la société de s’apaiser". Le maire de Nice n'évoque toutefois pas d'idée concrète à ce sujet.
Il faudrait remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie : "la situation a considérablement changé et les avantages prévus par l’accord ne se justifient plus". Le texte permet actuellement aux Algériens d'être favorisés par rapport aux autres étrangers notamment en matière de regroupement familial. Ils bénéficient aussi d'un accès plus rapide et plus facile à un titre de séjour.
Permettre aux maires de contrôler mariages blancs et étudiants
Enfin, pour Christian Estrosi "l’Etat doit nous confier le contrôle de l’effectivité des études pour les visas étudiants, et des conditions de ressources pour le regroupement familial. Pour finir, nous devons être mieux outillés pour lutter contre les mariages blancs" et pouvoir refuser certaines unions qui semblent suspectes, via un signalement formulé auprès du Parquet.