Dans les hauteurs niçoises, l’air frais s’accompagne d’un frémissement inattendu sur les prix des maisons. Selon le baromètre SeLoger, cinq communes de l’arrière-pays affichent une baisse mesurée, mais réelle, de leurs valeurs immobilières. Un mouvement discret, observé depuis trois ans, qui redonne un peu d’air aux acheteurs en quête d’authenticité et de calme.
- Marché résidentiel sur la Côte d’Azur, évolution des prix, projets urbains ou encore nouvelles tendances d’investissement : suivez les actualités de l’immobilier à Nice et dans les Alpes-Maritimes avec notre page spéciale par ici. Entre dynamisme du littoral et développement de l’arrière-pays, le secteur immobilier reflète les mutations d’un territoire attractif. Nos analyses, chiffres clés et reportages offrent un éclairage précis sur les opportunités et les enjeux qui animent le marché local.
Un vent de nouveauté souffle sur les montagnes niçoises ! Tandis que la Côte d’Azur continue de battre des records, quelques villages de l’arrière-pays commencent à s’offrir aux budgets plus raisonnables. Les prix reculent d’environ 4 % en trois ans dans certaines communes, selon l’étude publiée par SeLoger au 1er octobre 2025. Une tendance modeste, mais révélatrice d’un changement d’époque : le retour vers la nature, la pierre et le silence.
Auvare, Isola, La Brigue : le charme discret des villages d’altitude
Perchée dans l’arrière-pays niçois, Auvare reste une exception. Son prix moyen atteint encore 5 980 € le mètre carré, un niveau étonnamment élevé pour une si petite commune. Ici, la rareté fait la loi. Les ventes sont peu nombreuses, les maisons souvent atypiques, et la moindre transaction peut faire bouger la courbe. Cette baisse de 4 % n’est pas un effondrement, plutôt une respiration dans un marché confidentiel, prisé des amateurs de vieilles pierres et de vues imprenables.
Un peu plus loin, Isola poursuit sa route alpine avec la même correction modérée. À 5 504 € le mètre carré, la commune, connue pour sa station Isola 2000, reste l’un des joyaux touristiques des Alpes-Maritimes. Mais la fièvre post-Covid s’est calmée : les acheteurs de résidences secondaires se montrent plus sélectifs, cherchant des biens mieux situés ou offrant un meilleur rendement locatif. Le marché se stabilise sans perdre son attrait.
À l’autre bout du spectre, La Brigue joue la carte de l’accessibilité. Ce village frontalier, niché entre France et Italie, affiche un prix moyen de 1 630 € le mètre carré. Ici, le temps semble suspendu. Les maisons s’ouvrent sur les montagnes, les ruelles racontent une histoire ancienne, et les nouveaux habitants redonnent vie à un patrimoine oublié. La baisse récente attire une clientèle désireuse de changer de rythme et de renouer avec un quotidien apaisé.
Belvédère et Guillaumes, nature et patrimoine à prix adoucis
Belvédère, au cœur de la vallée de la Vésubie, séduit les amoureux de nature brute. Ses maisons en pierre, souvent dotées d’un terrain, se négocient autour de 2 293 € le mètre carré. Le recul des prix, modéré, traduit un marché rural où chaque bien est unique. Pour les bricoleurs patients, ces demeures offrent un potentiel de valorisation par la rénovation ou la location saisonnière. Le charme agit dès la première visite : murs anciens, volets bleus, silence des montagnes.
À Guillaumes, le paysage change mais l’esprit demeure. Situé aux portes du parc national du Mercantour, le village propose des maisons avec terrain pour un budget moyen de 2 213 € le mètre carré. On y respire l’air pur et la sérénité. La baisse de 4 % y reflète davantage le recul des résidences secondaires que celui des envies d’installation. Pour les télétravailleurs ou les familles en quête d’un pied-à-terre montagnard, le moment semble idéal pour franchir le pas.
Autour de Nice, le contraste est saisissant. Alors que la ville reste sous tension avec des prix dépassant souvent les 7 000 € le mètre carré, les villages voisins offrent des alternatives séduisantes. Ces territoires, longtemps ignorés, reprennent vie grâce à une nouvelle génération d’acheteurs. Primo-accédants, investisseurs prudents ou citadins lassés du tumulte : tous y trouvent une raison d’espérer. Les Alpes-Maritimes révèlent un autre visage, plus doux, plus accessible, mais toujours fidèle à son art de vivre méditerranéen.



