Le 14 novembre, le maire a dévoilé à la fois une étude portant sur l'impact de la location saisonnière à Nice, mais aussi toute une série de mesures pour remédier à ce phénomène qui est l'un des facteurs de la crise du logement dans la capitale maralpine.
La commune entend faire reculer le nombre total d'annonces "d'au moins 50 %", ce qui a bien évidemment fait réagir les professionnels concernés, à commencer par Airbnb. La société américaine a assuré par communiqué qu'elle "se tenait au service de la Ville pour la soutenir dans l'élaboration de justes seuils, adaptés à chaque secteur de la localité."
En revanche, elle "regrette le projet d'abaisser le nombre de jours pendant lesquels les familles niçoises peuvent louer leur résidence principale." Elle estime que cela "pénaliserait" les ménages et que ce changement n'aurait "pas d'impact sur l'offre de logements disponibles."
Les professionnels locaux vent debout !
Quant à l'Association des professionnels de la location touristique dans les Alpes-Maritimes, elle montre sa plus vive opposition aux propositions de la municipalité.
"Nous attendons avec impatience votre prochaine sortie de route avec un règlement qui sera à l'image des précédents, un bricolage. Au lieu de jouer les Mozart de la règlementation, essayez une approche plus efficace… La concertation, et notamment avec les pros", rétorque-t-elle.
Elle poursuit, attaquant spécifiquement l'étude évoquée par Christian Estrosi. "Vous n'êtes pas le seul à décider. Vous vous appuyez sur une compilation de chiffres partiels fournis par une société privée de conseil, donc des chiffres orientés. Tant que vous fermerez la porte aux syndicats professionnels, vous trouverez une réponse judiciaire de leur part. Vous avez présenté des chiffres hors contexte" assure l'UPLT.
Le collectif se montre ferme pour conclure : "nous ne vous laisserons rien imposer. Ce sera une concertation avec les professionnels de la location, les commerçants, les unions de propriétaires bailleurs et les syndics. Ou nous nous retrouverons devant les tribunaux…"