Alors qu'un arrêté restreignant la vente d'alcool vient d'être pris dans le secteur de la Place Garibaldi pour juguler les nuisances, un sentiment d'insécurité persiste ailleurs dans la vieille ville. La mairie réclame à l'Etat "plus de fermeté".
"J'ai été alerté depuis quelques jours par des commerçants, place du Palais de Justice, sur un point de deal et des regroupements de jeunes voyous". Par une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le premier adjoint au maire se fait le porte parole des riverains auprès du préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh.
Ainsi, "j'ai demandé à l'Etat une réaction ferme, déterminée, beaucoup plus forte. Il n'est pas acceptable que les restaurateurs et leurs clients vivent dans la crainte" dénonce encore Anthony Borré, dans un quartier où des policiers en civil ont été tabassés il y a encore quelques jours.
Et de conclure :"Il faut faire preuve de fermeté puisque le Vieux-Nice est le poumon de notre ville". Evoquant la présence de caméras, le "monsieur sécurité" de la Ville évoquait par ailleurs une intensification de la présence de la police municipale.
La vis déjà serrée à Garibaldi et la Madeleine
"L’insécurité sur la place Garibaldi, cela fait des mois qu’on la dénonce". Le ras-le-bol, à Nice-Historique. Plus tôt en décembre, le restaurant nissart La Maïoun était dégradé et cambriolé. Son gérant, Anthony Bastiand, dénonçait le peu de patrouilles nocturnes, et le fait que "les tensions" du secteur sont dénoncées depuis de longs mois par les commerçants.
Lundi 9 décembre, Anthony Borré faisait une annonce : "Avec Christian Estrosi, nous prenons un arrêté pour interdire la vente d’alcool le soir sur le secteur".
Il y a dix jours, la Ville décidait de restrictions similaires pour le quartier de La Madeleine. Les points de vente de drogue étant l'autre urgence à traiter dans ces quartiers, avec celle des personnes en étant d'errance et d'ébriété manifeste, selon les habitants avec qui nous avons pu échanger.