Installés sur la commune de Tourrettes-sur-Loup, les détecteurs expérimentaux ont été très utiles pour déceler les débuts d’incendies en forêt.
Cet été, les Alpes-Maritimes ont plutôt été épargnées par les incendies, bien que les flammes aient ravagé près de 100 hectares dans l’arrière-pays niçois fin juillet.
Si la situation n’est pas devenue aussi critique qu’en Grèce ou au Canada, c’est possiblement grâce à l’aide d’une nouvelle technologie implantée à Tourrettes-sur-Loup. Comme l’expliquent nos confrères de Ouest-France, il s’agit de détecteurs installés pour repérer les départs de feu de forêt.
L'intelligence artificielle au cœur du dispositif
Au nombre de cinq, ils fonctionnent avec l’intelligence artificielle. Ces capteurs sont fixes et veillent sur un rayon de 82 degrés couvrant une distance de 15 kilomètres. Trois d’entre eux se trouvent à un poste d’observation, “La vigie-incendie – Les Courmettes” et surveillent une distance de plus de 700 kilomètres carrés, un périmètre allant de Grasse jusqu’à l’aéroport de Nice.
Les deux autres ont été installés sur le toit de la mairie, un ancien château dont le sommet offre un visuel sur une partie importante du territoire.
Pour ce qui est de leur fonctionnement, les détecteurs se servent de photos prises toutes les cinq secondes afin de les comparer. Si de la fumée est détectée, l’IA envoie une alerte avec la position GPS aux pompiers, en l’occurrence ici la Force 06 (Force opérationnelle risques catastrophes environnement des Alpes-Maritimes).
Pour se doter de ce dispositif, la municipalité ne paie rien cette année, étant une commune test. Notons toutefois que chaque caméra-capteur vaut 6 000 euros. A l’avenir, les mairies pourront demander une aide financière au Fonds vert, une aide d’adaptation au changement climatique proposée aux collectivités territoriales.
8 incendies détectés cet été
Depuis leur mise en service, elles ont décelé huit incendies avant que ces derniers n’aient pris de l’ampleur.

Mais ce n’est pas le seul outil high-tech que l’on retrouve dans les Alpes-Maritimes. Cet été, la Métropole Nice Côte d’Azur utilise celle que l'on surnomme "Wall-E", une caméra équipée de deux capteurs, un thermique, avec une portée de dix kilomètres, et l'autre optique. Là aussi, on gagne du temps pour intervenir.
Elle a été placée sur le site du Mont Chauve, gardant un œil sur Nice, Carros, Gattières, Colomars mais aussi, en partie, sur Saint-Jeannet, La Gaude, Falicon ou encore Saint-Laurent-du-Var. Cette technologie est reliée au centre de commandement municipal.
En plus de cette aide numérique, le plan des collectivités pour la période estivale prévoyait également le débrouissaillement des zones à risques, des visites de contrôles chez les particuliers, la prévention de la population ou encore la présence de drones et de patrouilles au Mont Boron et l'aire Saint-Michel.