La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Le 8 octobre, dernier une enseignante dans un lycée à Combs-la-ville (Seine-et-Marne) était projetée au sol par un élève. Un acte non-isolé pour le corps enseignant, et qui interroge encore sur la violence dans les établissements scolaires.
Dans la globalité, le nombre d’agressions commises contre les professeurs aurait diminué. C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Autonome de solidarité laïque (ASL), publié en mai 2021.
Selon ce regroupement associatif, en 2020, il y aurait eu 20% de dossiers en moins par rapport à 2019 pour des faits de violence envers les enseignants.
Une bonne nouvelle en apparence, mais qui est en réalité un “trompe l’œil” précise ce Baromètre du climat scolaire. “La baisse constatée du nombre de dossiers s’explique clairement par la période de confinement” peut-on lire dans le rapport détaillé.
1er et 2nd degrés plus impactés
En réalité, “l’analyse, mois par mois, des chiffres montre qu’en ‘année normale”, le nombre de dossiers ouverts aurait été au moins égal, voire supérieur à l’année 2019”.
Ainsi pour la période janvier-février 2020, 481 procédures ont vu le jour contre 450 un an plus tôt. Une augmentation aussi pour décembre avec 422 dossier contre 379 en 2019.
En tête des personnels les plus touchés : les enseignants du 1er et du 2nd degrés qui constituent à eux seuls 66% des dossiers ouverts. Les chefs d’établissements et directeurs d’écoles représentent 24,4% des procédures.
Un nouveau type de violence
Le distanciel n’a toutefois pas effacé les difficultés des enseignants. Des “violences numériques” ont émergé.
Insultes, menaces, propos diffamatoires… Une centaine de dossiers a été traité par l’ASL sur les trois premières semaines de confinement. Au total, 565 affaires ont été ouvertes pendant la crise sanitaire.
Quelles solutions ?
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, les ministères de l’Education nationale, de la Justice et de l’Intérieur participent à un vaste plan d’action mis en place depuis août 2019.
Des “référents violences” ont été dépêchés dans chaque département, un accompagnement pour les professeurs victimes a été créé et l’inscription des élèves dans des classes relais sans l’accord de leur famille a été décidé.
Mardi 19 octobre, un autre incident a eu lieu dans au lycée Jean-Moulin à Roubaix. Une enseignante a été bousculée par un élève après lui avoir demandé son carnet de correspondance.