L'un des comités du quartier Gambetta en appelle à Christian Estrosi, dénonçant "l'insécurité" du secteur, confronté, notamment, "au trafic de stupéfiants".
TÉMOIGNAGE — C'est un meurtre qui fait éclater la colère des habitants. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, un homme d'une vingtaine d'années a été tué, lardé de coups de couteaux, rue du Rocher, en haut de Gambetta. L'hypothèse d'une rixe dans le milieu SDF est privilégiée (il s'agit, au moins, de la 22ème attaque au couteau survenue à Nice depuis le 1er janvier).
Le jeune est mort sur place, dans un squat installé à l'intérieur d'un immeuble abandonné.
"Le calme doit revenir"
"La cour est pleine d'immondices, le bâtiment tombe en ruine" décrit Éric Fouzari, le président du comité de quartier Gambetta-Parc impérial. S'il a contacté Nice-Presse ce mercredi 12 août, c'est qu'il "réclame le calme" dans ce quartier, où la situation serait devenue "un véritable calvaire".
Le tableau que brosse M. Fouzari est bien sombre. "Le trafic de stupéfiants s'est installé depuis des années. Et ce sont des drogues dures que l'on vend parfois dans le quartier, de la cocaïne."
"Il y a des plaques tournantes que l'on connaît tous. Mais il n'y a pas assez patrouilles de police dans notre quartier" avance-t-il encore.
Le secteur manquerait également de caméras de vidéo-protection et d'éclairage dans certaines rues, "pour réellement dissuader les dealers".
Fusillade et coups de couteau
En plus de ces activités criminelles, les riverains dénoncent les commerces illégaux qui se sont installés dans certaines rues, sans être délogés.
D'après M. Fouzari, c'est un réel climat d'insécurité qui s'est développé à Gambetta depuis plusieurs mois.
"En février dernier, il y a eu des coups de feu tirés dans la rue de Grilli à Nice avec des coups de couteau, des blessés… et rien n'a filtré dans la presse" dénonçait-il fin juillet sur les réseaux sociaux.
"Nous déplorons que la situation se dégrade et que depuis le début de l'année 2020, notre quartier subisse des évènements excessivement difficiles et dangereux" dénonce le comité dans un courrier adressé à la Ville de Nice, que Nice-Presse a pu consulter.
Avant d'en appeler à une réponse rapide de Christian Estrosi : "Nous vous demandons en urgence de nous recevoir ou de nous confirmer votre visite."
Tout en glissant un léger tacle en conclusion : "Malheureusement, en dépit de votre promesse (effectuée en septembre 2018), nous n'avons pas eu l'honneur de vous recevoir dans notre quartier."