Depuis plus d’une semaine, le carnaval bat son plein dans notre cité. Corsi, batailles de fleurs, « grand charivari »… Graig Monetti, maire-adjoint en charge de l’événementiel, fait le point dans Nice-Presse.
Nice-Presse : À mi-carnaval, quel est le bilan de la fréquentation ?
Graig Monetti : Le taux de remplissage moyen avoisine les 95% sur l’ensemble des sorties. C’est un vrai succès, sachant que nous sommes passés d’une jauge de 18 à 22.000 personnes. Les ajustements s’avèrent gagnants : deux DJ en live sur les corsi et les batailles de fleurs, la suppression des barrières sur la Promenade des Anglais, des troupes un peu plus dynamiques…
Sur le développement économique, les indicateurs sont au vert, avec un taux de remplissage de 75/80% des hôtels. Nous atteindrons les 30 millions d’euros de retombées attendues.
Le Village gratuit, sur la coulée verte, c’est la belle surprise de cette édition. Il ne désemplit pas, c’est très familial. Depuis son ouverture, le 17 février, on y a décompté 48.000 personnes.
Le charivari, le bal veglione de l’opéra, la course des garçons de café, la K-pop night, le brunch des frenchies… Guichets fermés pour tous ces évènements. Les Niçois sont en train de se réapproprier le carnaval.
Se dirige-t-on vers une année record ?
Je crois, mais nous verrons à la fin. Aujourd’hui, nous sommes à mi-parcours, il faut donc rester modestes et concentrés. Nous avons eu un week-end extrêmement chargé avec une bataille de fleurs et deux corsi. Il reste une semaine à gérer. Pour l’instant, l’heure est plutôt à faire le job. Mais je suis optimiste et enthousiaste, les tendances sont très positives.
« Pourquoi pas devenir le deuxième carnaval au monde, en grandissant encore ? »
Etes-vous réellement arrivé au carnaval réinventé, ou réenchanté, que vous vouliez ?
Nous sommes sur un carnaval de transition, mais ça ne veut pas dire que l’événement n’est pas complet ou brouillon. Il mettra peut-être un an, deux ans, ou trois ans maximum, pour redevenir totalement populaire.
Après, nous nous pencherons sur un autre enjeu : pourquoi pas celui de devenir le deuxième carnaval au monde, en grandissant encore ? (et battre ainsi Venise, NDLR) Je vois une énergie, un emballement. C’est déjà là, la base du succès.
Nous sommes en train d’analyser de date en date ce qui a marché. Il y a des ajustements que l’on a pu décider en cours de route. Il y aura une réflexion qui devra se tenir sur l’artistique et sur le « hors les murs », dans toute la cité.
Tout ce que l’on a testé, comme le « grand charivari de Richelmi », a fonctionné. On va donc y aller à fond pour la suite. Il faut que l’on soit fidèles aux traditions, et en même temps très créatifs, pour être dans les standards des grands spectacles d’aujourd’hui.
« Je trouve que pour cette édition, on a quand même franchi une étape, et pas une petite »
L’ambiance ne manque-t-elle pas dans le reste de la ville ?
Je trouve qu’il y a une ambiance plus importante que les années précédentes. Sur Jean-Médecin, on a Nicetoile qui a complètement joué le jeu en organisant des expositions et en habillant le centre commercial à l’effigie du carnaval (mais la rue n’est pas décorée par la mairie…, NDLR).
Il y a beaucoup de vitrines qui participent aussi… De nombreux restaurateurs ont demandé des grosses têtes. Dans le Vieux, on peut voir des troupes qui déambulent, des animations, des gens costumés… Peut-on aller plus loin, et faire mieux ? Oui. Mais je trouve que pour cette édition, on a quand même franchi une étape, et pas une petite. Il y a un renouvellement, un emballement !