Modernisé à la fin des années 1990, le vin nature gagne de plus en plus en popularité auprès des Français. À Nice, la Cave Rembrandt a fait le choix de s’y concentrer, presque exclusivement.
Les préjugés sont nombreux à son propos ! Et pourtant, il a le vent en poupe. Les productions de nos ancêtres s’établissaient déjà dans l’idéologie du vin dit « nature ». C’était sans compter sur l’arrivée de produits chimiques pour lutter contre les maladies de la vigne, et pour augmenter le rendement…
C’est finalement au XXème siècle que le « nature » connaît une véritable renaissance. À qui doit-on cela ? À quelques pionniers souhaitant revenir à une viticulture plus respectueuse. Aujourd’hui, cette volonté s’est intensifiée, laissant place à une kyrielle d’établissements spécialisés. Dans notre cité, Maxime Hamelin, responsable de la Cave Rembrandt, a fait ce choix.
« Mes plus grandes émotions »
« J’ai fait seize ans dans la restauration. Pendant le covid, je suis resté quelques mois à la maison. J’ai commencé à penser faire autre chose ».
Rembrandt est en activité depuis une quarantaine d’années. « Les prédécesseurs ont été ici pendant vingt ans. J’ai été client pendant très longtemps. Un jour, l’ancien propriétaire m’a proposé de me vendre la cave ». Maxime saisit cette occasion et se lance en 2021… À présent, il s’agit d’un véritable repaire à vin bio, biodynamique et nature. Vous pourrez y obtenir de bons conseils, tout en découvrant différents producteurs.
« Je m’axe beaucoup vers les vins nature ». Pourquoi ce choix ? « Il s’agit d’un fruit qui pousse dans un sol sain, dont on s’est occupé, humainement, de A à Z. De plus en plus de gens veulent manger bio, ça va dans ce sens ».
« Depuis que je suis dans ce milieu, mes plus grandes émotions ont été suscitées par des vins natures » souligne-t-il encore.
Pour rappel, dans sa production, les produits chimiques comme les pesticides ou les herbicides ne sont pas utilisés. Il est le plus vert possible, cultivé dans le respect du vivant, et bien-sûr de la terre.
Toutefois, certains amateurs restent parfois un peu réticents : « il y a sept-huit ans, on a connu un effet de mode qui a un peu desservi l’ensemble. On s’est retrouvés avec le sans soufre, le fait maison à peine fermenté… Des restaurateurs et de cavistes se sont mis à en vendre sans vraiment accompagner les clients, sans leur expliquer ».
D’après ce passionné, « on a souvent ce côté jus de raisins fermenté, très digeste, léger, fruité… Mais ce n’est pas uniquement ça. Beaucoup de gens ont fait l’amalgame, en restant sur l’idée qu’ils n’aiment pas ça ». En réalité, il est possible de « proposer de tous les styles, au goût de tout le monde, mais en restant le plus propres possible ».
« On peut en avoir avec du corps, qui pourra accompagner une pièce de viande, par exemple. Ils peuvent être complexes, avoir de la longueur en bouche. Petit à petit, les mœurs évoluent. Ce n’est pas juste une ‘mode bobo’, il y a plein de choses différentes ».
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