La Populaire Sud adresse son respect aux proches du footballeur disparu, mais revendiquent leur droit à l’humour noir et à la « désinvolture ». Une composante de la culture niçoise, assurent les ultras.
Ils assument. Alors que des supporters niçois ont choqué mercredi 11 mai avec un chant moqueur sur la mort violente d’Emiliano Sala, la Populaire Sud a diffusé ce jeudi un communiqué qui, lui aussi, fait énormément réagir. Les ultras rappellent qu’ils participent à la vie du club depuis 37 ans, avec « honneur et fidélité ».
Avant de reconnaître « une erreur » à propos du chant d’hier… Tout en taclant la « communication acerbe » de l’OGC Nice et de son entraîneur, Christophe Galtier, qui ont rapidement et publiquement condamné cette sortie, mais aussi le « matraquage des journalistes, à commencer par les locaux (on est habitués…)»
Tout en « comprenant » l’émotion et en adressant ses condoléances aux proches de Sala, la Populaire Sud évoque le « second degré », la « désinvolture » propres à la culture niçoise, qui serait condamnée par « de fausses indignations ».
« Nous sommes dans une société où une minorité nous impose sa vérité et nous dit également de quoi on peut rire ». Tout en concluant : « que les indignés et autres donneurs de leçons s’insurgent pour de vrais sujets ».
Un communiqué vite qualifié de « réponse hallucinante » par Foot Mercato, de « complètement lunaire » avec « une position de victime affirmée » par Le Figaro…
Communiqué de la Populaire Sud Nice :#OGCNice pic.twitter.com/p2iEQPV0A6
— Axel (@AxelNikaia) May 12, 2022
Ce matin, le maire Christian Estrosi demandait « que soient identifiés ceux qui sont à l’origine (du chant, ndlr) et qu’on instruise cela avec la plus grande fermeté. Ils se sont disqualifiés d’eux-mêmes pour être dignes de supporter notre club ».
« Si c’est ça notre société, on est dans la m*rde » avait de son côté balayé, hier soir, l’entraîneur du Gym, après avoir présenté des excuses publiques.



