FAITS DE SOCIÉTÉ — Carton rouge, clair et net. “Que les choses soient claires M. Taché : en France, nous n’accepterons jamais la polygamie” a lancé hier Marine Brenier, députée LR des Alpes-Maritimes et conseillère municipale de Nice, sur les réseaux sociaux.
La condamnation de cette pratique avait pourtant l’air d’aller de soi… mais pas pour tous les élus, manifestement. Invité hier sur CNews, le député (ex-LREM, ex-PS) Aurélien Taché a ainsi assuré que l’État n’avait pas besoin “de s’en mêler”.
Alors que la chaîne info proposait un débat sur la future loi contre le séparatisme, le député a défendu une position pour le moins étonnante : “La République n’est pas une religion ou une absence de religions. C’est le respect des uns et des autres. Si certains commettent des choses qui ne respectent pas la loi et qui sont liés à des groupes violents terroristes, il faut sévir. Il y avait déjà dans la dernière loi sur le terrorisme des dispositions sur la fermeture des mosquées radicales”, a-t-il commencé.
Avant d’ajouter, à la stupeur générale : “Là, on a toute une série de mesures qui sont assez étonnantes. On a des choses qui vont vers la polygamie, par exemple. C’est assez étonnant que l’Etat se mêle de ce genre de choses ! On sait que la société française est plurielle et diverse. On va maintenant regarder combien il y a de personnes sous la couette chez les gens?”
Devant les récriminations en plateau, Aurélien Taché ne s’est pas démonté : “Ce n’est pas à l’Etat d’aller voir si les gens vivent à deux ou à trois ou autre. En dehors de la question de la religion, il y a des gens qui ont des modes de vie différents. Ce n’est pas à l’Etat de gérer ça.”
Une sortie qui a entraîné la vive condamnation de la députée azuréenne Marine Brenier : “Nous n’accepterons jamais la polygamie, les certificats de virginité et autres comportements rétrogrades qui placent la religion au dessus des lois de la République” a-t-elle martelé.
“Nous sommes le pays des Lumières, pas de l’obscurantisme.”