Depuis 2019, la Région Sud a investi 140 millions d’euros dans la protection de ses résidents. Une somme qui devrait être doublée d’ici à 2028, avec plusieurs priorités, dont les lycées et les transports.
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D’après les chiffres évoqués par Renaud Muselier, président de la Région Sud, la collectivité a dépensé 140 millions d’euros depuis 2019, avec l’objectif d’améliorer la sécurité des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Cela comprend notamment le soutien aux communes pour l’achat de véhicules, de caméras de vidéo protection, de gilets pare-balles, la rénovation de brigades et commissariats, l’ouverture de maisons régionales des femmes, davantage de vidéo-surveillance dans les transports, mais aussi de nouveaux outils pour les lycées.
280 millions d'euros investis sur quatre ans
Durant la Convention des Maires, le membre du parti Renaissance a pris un engagement, à savoir doubler les dépenses dédiées à la protection des citoyens. C’est ainsi que d’ici à 2028, 280 millions d’euros devraient être mis sur la table pour renforcer plusieurs aspects de cette thématique.
À commencer par les forces de l’ordre. Il faut rappeler qu’avec le dispositif "Région Sud, la Région Sûre", les villes peuvent prétendre à des aides afin de donner encore plus de moyens à leurs commissariats. En effet, 50% des dépenses pour investir dans de nouveaux équipements sont pris en charge par la collectivité régionale à hauteur de 50.000 euros.
Cela va de l’achat de véhicules, des caméras piétons et embarquées, aux armes non létales et à la vidéo-protection (jusqu'à 100.000 euros). Ajoutons que des formateurs du RAID, du GIPN et des référents sûretés du ministère de l’Intérieur sont mis à disposition des communes.
Des nouveautés dans les lycées
Concernant les établissements scolaires, des innovations vont là aussi être menées. Dès 2024, des bornes d’appel d’urgence vont être expérimentées devant les lycées. Elles viendront compléter les caméras, les alarmes et les sas anti-intrusions.
Pour faire face à la radicalisation, la Région a lancé un vaste plan d’action qui entraînera notamment des séances de sensibilisation auprès de 2.000 lycéens chaque année. Les agents régionaux seront formés à la détection des signes d’embrigadement.
Autre expérimentation souhaitée par Renaud Muselier, la reconnaissance faciale à l'entrée des espaces scolaires. Pour rappel, la proposition a déjà été testée à Marseille en 2018, mais elle avait tourné court, étant invalidée par la Commission nationale de l'informatique et des libertés, puis finalement interdite par la justice en 2020.
La reconnaissance faciale dans les établissements scolaires ?
D’ici à la fin de l’année, l’élu a promis de déposer un nouveau dossier devant les autorités. Si celui-ci est accepté, l’expérience se déroulera dans deux lycées du Sud-Est, dont un dans la cité phocéenne.
Il faut aussi indiquer que plus de 150 médiateurs sont mobilisés auprès des étudiants pour prévenir les conduites à risque, le décrochage et lutter contre le harcèlement scolaire.
Dans les transports en commun aussi, la collectivité veut agir. Ainsi, sur trois lignes des Alpes-Maritimes, a été lancé le principe des arrêts à la demande. Il permet aux usagers de bus qui se sentiraient en insécurité de descendre entre deux arrêts entre 22 heures et 4 heures du matin.
Les gares équipées de bornes d’appel d’urgence
Des bornes d’appel d’urgence seront également instaurées à proximité des gares. Un système qui sera ensuite généralisé dans les localités.
Tout cela est accompagné d’une garde régionale des transports, qui sera composée de 105 agents et de deux équipes mobiles de médiation dotées de caméras piétons et de drones pour lutter contre les incivilités et les fraudes.
Grande cause régionale, les violences faites aux femmes feront aussi l’objet de futurs investissements. Il faudra par exemple faire fonctionner les cinq maisons régionales servant à recevoir et à accompagner les victimes. D’ici à la fin 2024, il est prévu que chaque département (6) possède au moins un centre d’accueil, pour en compter 10 au total en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Au rayon des expérimentations, précisons que la Région Sud se porte volontaire pour héberger le premier centre métropolitain d’encadrement militaire pour les jeunes délinquants, mais aussi pour déployer les forces d’actions républicaines (FAR) à Nice.