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INTERVIEW. L'élection présidentielle arrive à grands pas ! Soutien à Emmanuel Macron, organisation de sa campagne partout en France, position quant aux élections législatives de juin dans les Alpes-Maritimes… Le maire de Nice et président de la Métropole NCA Christian Estrosi a fait le point avec Nice-Presse ce mercredi 9 mars.
Vendredi, vous lanciez la campagne du président Macron à Nice. Dans quel état d'esprit ?
Il reste trente jours avant le premier tour, il peut se passer beaucoup de choses. La situation en Ukraine nous place sur le fil du rasoir. Le président de la République est en première ligne, avec une réponse économique et humanitaire au conflit en cours. Cette réponse se coordonne avec les collectivités locales, pour accompagner à la fois les entreprises et les particuliers impactés par ce qui arrive.
Emmanuel Macron se doit évidemment de formuler un projet pour les Français, on lui reprocherait de ne pas le faire. Mais il doit aussi être pleinement président pour nous protéger.
"Je vais porter le bilan d'Emmanuel Macron un peu partout en France"
Christian Estrosi
Êtes-vous solidaire du bilan ?
J'ai le privilège de faire partie de ceux qui vont partager la réflexion du président, nous allons nous réunir régulièrement autour de lui. Je partage pleinement son bilan : il serait malhonnête de considérer qu'il est mauvais. Il suffit de regarder les excellents chiffres de l'emploi ou du pouvoir d'achat. La situation n'a pas été aussi positive depuis de nombreuses années. De même, la crise sanitaire a été mieux gérée ici que chez nos voisins.
Naturellement, j'irai porter ce bilan avec des meetings à Nice, en Région Sud mais aussi partout en France, bientôt à l'Ouest, en Île-de-France et dans le Grand Est.
"Pendant 30 ans, nous avons laissé partir des pans entiers de notre souveraineté"
Christian Estrosi
Et au niveau des nouvelles propositions ?
Son projet répond pleinement aux attentes des Français, avec quatre axes majeurs : le pacte européen pour défendre l'Europe qui est plus que jamais d'actualité, le pacte entre les générations avec la réforme des retraites et de l'éducation, le pacte social pour atteindre le plein emploi et le pacte républicain sur la sécurité et l'immigration.
Le volet industriel sera celui sur lequel je vais le plus me spécialiser, avec le projet France 2030. Nous devons renforcer notre indépendance industrielle, c'est une urgence que nous avons vue pendant le Covid, et avec la crise ukrainienne. Gouvernement après gouvernement, pendant 30 ans, nous avons laissé partir des pans entiers de notre souveraineté.
Rattraper cela permettra à la Nation de proposer de nouveau des emplois aux ménages. Particulièrement sur un triptyque, avec le médical/santé/recherche, l'industrie de la défense et enfin l'industrie énergétique et environnementale.
Ce projet, il va falloir l'accompagner avec les futurs députés. Quels candidats allez-vous soutenir pour les prochaines législatives de juin ?
Je l'ai dit à mes troupes, je ne veux pas entendre parler des législatives avant la présidentielle. Mais sur la méthode, en Région Sud - et nous sommes d'accord avec Renaud Muselier et Hubert Falco - la logique est de soutenir ceux qui ont été loyaux avec les politiques publiques régionales, et ceux qui s'inscrivent clairement dans le projet d'Emmanuel Macron.
Et dans les Alpes-Maritimes ?
Nous soutiendrons ceux qui ont partagé tous les projets de la Métropole Nice Côte d'Azur, et qui se retrouvent dans la majorité présidentielle.
Soutiendrez-vous Marine Brenier, députée de la 5ème circonscription et proche de vous, alors qu'elle a l'étiquette Les Républicains ?
J'ai vu très tôt le talent de Marine Brenier. Elle a fait partie de mes jeunes adjointes, et quand j'ai dû, touché par le cumul des mandats, passer la main en tant que député, je l'ai soutenue dans ma circonscription de coeur. Je l'ai suivie dans chacune de ses campagnes. Emmanuel Macron avait consenti à ne présenter aucun candidat contre elle en 2017. Les Républicains, eux, avaient poussé Benoît Kandel pour espérer la faire perdre.
Marine ne m'a jamais fait défaut, elle a sa ville comme priorité.
Elle craindrait que vous envoyiez un candidat face à elle…
Je n'imagine pas un seul instant qu'elle puisse avoir un acte de déloyauté à mon égard. Marine a été à mes côtés, y compris face aux tentatives de déstabilisation menées par le président de la commission des finances du Département (Éric Ciotti, ndlr). Vendredi, elle a voté le voeu qui dénonce cette attitude.
Elle m'a d'ailleurs assuré il y a peu devant mon collaborateur Joël Migliore qu'elle ne se représenterait pas s'il y avait des désaccords entre nous.
Je le dis donc clairement, si quelqu'un peut bénéficier d'une exception, d'un soutien de ma part à un LR, ce sera Marine. Je ne doute pas qu'elle continuera à défendre son maire en tout instant.
Vous avez peut-être entendu votre adjoint Graig Monetti espérer une discussion avec vous pour être autorisé à se lancer contre Éric Ciotti dans la 1ère circonscription. Que lui répondez-vous ?
Rendez-vous plus tard. Le 11 avril !