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Le maire de Nice réunissait vendredi 300 personnes pour lancer la campagne d'Emmanuel Macron dans les Alpes-Maritimes.
"Avec la guerre, le président n'a pas le temps de faire campagne. À nous de convaincre". Voici donc la mission que s'est fixé Christian Estrosi, "alors que les extrêmes sont capable de tout pour obtenir le basculement".
D'ici au premier tour, il va donc falloir motiver les électeurs, perturbés par la forte dégradation du pouvoir d'achat et par la crise ukrainienne.

Et ne pas non plus se diviser, alors que les chapelles de la majorité sont nombreuses : "nous n'avons qu'une bannière d'ici à la présidentielle, c'est le macronisme. Je vous en conjure, n'ouvrons pas de débat sur les législatives : j'y pense, vous y pensez, il y a des ambitions, mais ne soyons pas faibles".
"La gauche nous a apporté les grandes réformes sociales. La droite sans doute de grandes avancées sur l'économie" poursuit-il, louant un "dépassement des clivages" qu'il a lui-même appliqué dans son conseil municipal depuis des années. Sans pour autant vouloir diriger une "auberge espagnole", comme l'a titré un journal qui l'agace.
Petit tacle à l'endroit de son ex-famille, Les Républicains : "ils se sont retrouvés à faire des meeting avec Sens Commun (un mouvement conservateur, ndlr), à dénaturer notre héritage". Dans la salle, Pierre-Paul Léonelli, longtemps encarté à droite et ancien dircab de Jacques Médecin, opine du bonnet (voir par ailleurs).
Estrosi répond aussi aux Niçois perplexes. "Soyons honnêtes : sous François Hollande, tout était toujours très compliqué. Et avec Macron, tout d'un coup, on a tout eu pour la Ville comme pour la Région. Rien ne nous a manqué ! Il faut être reconnaissants de cette main tendue", pendant la tempête Alex et pour les grands projets, comme par exemple le financement presque total du futur Hôtel des Polices Saint-Roch, regroupant polices nationale et municipale.
Relire à ce sujet >> Macron fait (presque) de Nice son idéal sécuritaire
Où sera Christian Estrosi après l'élection ?
"Vous ne me verrez pas dans un ministère. Ma ville est ma priorité, j'ai fait ce choix depuis longtemps"
Christian Estrosi, le 4 mars 2022
Dans l'immédiat, le maire de Nice reste l'un des meilleurs VRP du président. Lundi, il était au QG de campagne parisien d'Emmanuel Macron "avec l'ensemble de ses soutiens et parrains". Mercredi matin, c'est sur CNEWS qu'il vantait "l'excellent bilan" du candidat. Lequel est attendu dans notre ville pour un meeting aux alentours de la mi-mars.
Nouvelles figures
Exit les bras-cassés des premières heures du macronisme en terres azuréennes. Après 2017, En Marche 06 a vivoté, avant de s'éteindre progressivement. Les députés LREM Alexandra Valetta-Ardisson et Loïc Dombreval ont trouvé leur place. Cédric Roussel, lui, n'a jamais vraiment imprimé.
Depuis, les ex-LR niçois ont débarqué. Les adjoints Anthony Borré et Philippe Pradal sont devenus les Plic et Ploc, à la Région et à la Métropole, du parti Horizons, future aile droite d'une éventuelle majorité. Pierre-Paul Léonelli, sous la bannière France Audacieuse, s'est rallié au panache macroniste. Sans épargner ses anciens collègues Républicains dans les Alpes-Maritimes, menés par Éric Ciotti : "les dirigeants actuels de LR ont trahi Chirac, Sarkozy et tous ceux qui nous faisaient vibrer. Je ne peux partager le grand écart actuel de ce parti, parce que j'ai toujours combattu l'extrême droite".