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Les rumeurs affluent déjà, quelques heures après la réélection du président de la République. Qui fera partie du nouveau gouvernement, tourné vers l'écologie et davantage de démocratie participative ? Le maire de Nice serait sur la short list.
Sur France Bleu Azur la semaine dernière, on avait eu droit à un Christian Estrosi agacé qu'un journaliste lui demande encore s'il était tenté par un ministère. "Lundi (le lendemain de l'élection) je serai à 300% dans ma mairie, auprès des Niçois".
Réponse bien plus nuancée ce lundi 25 avril. Effectivement dans son bureau de l'Hôtel de Ville, l'édile a expliqué à BFMTV avoir sans doute "un rôle à jouer dans le prochain gouvernement".
"Mon choix, c’est ma ville, ça ne changera pas"
Christian Estrosi à Nice-Presse, le 5 avril 2022
Lequel exactement ? Mystère, pour l'instant. "Ces derniers jours, son nom a en effet commencé à circuler pour le poste de secrétaire d'État aux collectivités territoriales" croit savoir Le Point, puisqu'il s'est fait le porte-étendard d'une "nouvelle décentralisation", en particulier depuis la crise sanitaire.
Entre 2005 et 2007, il avait déjà été ministre délégué à l'Aménagement du territoire. Un simple secrétariat d'État ne semble donc pas vraiment crédible, alors que le maire de Nice fait depuis des mois partie des "premier-ministrables".
C'est ce que l'un de ses proches, le maire laurentin Joseph Segura, défend chez notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur, estimant que le président-délégué de la Région ferait un bon premier ministre. "J'espère qu'il jouera un rôle important, que ce soit ici à Nice, ou au sein du gouvernement" a-t-il affirmé.
Nice-Presse avait interrogé le principal intéressé le 5 avril sur ses ambitions. "Mon choix, c’est ma ville, ça ne changera pas" avait-il répondu. "Il n’est pas question que je quitte Nice. J’accompagnerai tous les projets engagés, c’est mon fil conducteur."
Christian Estrosi avait fait une promesse similaire il y a plus de dix ans. Pour se consacrer à Nice, il avait démissionné du gouvernement en mars 2008… avant d'accepter un nouveau maroquin un an plus tard, devenant ministre de l'Industrie.
Les bruits de couloirs autour de l'avenir du maire font en tout cas réagir l'opposition.
"Je sens venir la grosse magouille estrosiste" pense Philippe Vardon, patron du Rassemblement national niçois. "Pas de ministère mais un super-poste ou une super-mission de type gouvernemental pour pouvoir 'en même temps' conserver la mairie."
Fin du suspens dans une poignée de jours.