L'écologiste Jean-Marc Governatori va prendre ses nouvelles fonctions en tant que président de "l'Office environnemental de proposition et d’action" à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un nouveau poste, mais pour quoi faire ?
Il y a du mouvement à la Région. Le président Renaud Muselier a récemment annoncé la création d'un "Office environnemental de propositions et d’action".
Une structure toute nouvelle qui sera présidée, à partir du 29 octobre prochain, par le tumultueux leader du mouvement Nice Écologique : Jean-Marc Governatori. En juillet, cette option était pourtant exclue. Trois mois de (mystérieuses) négociations ont suivi.
Renvoi d'ascenseur ?
Cette "affinité" entre les deux hommes remonte aux dernières élections régionales. Jean-Marc Governatori avait appelé à voter pour le président (de droite) sortant au second tour, après avoir récolté 5,2% des voix au premier.
Renaud Muselier s’était engagé à reprendre plusieurs propositions de l'écolo, sur les refuges animaliers, les énergies renouvelables ou encore le développement du covoiturage.
La cerise sur le gâteau arrive donc avec cette nomination à la tête d'une structure créée ex nihilo.
Est-ce réellement utile ?
Mais dans une vaste région aux instances déjà bien en place, cet "office environnemental" est-il réellement utile ? La question a le mérite d'être posée puisque les organismes "verts", financés par l'argent public, se comptent déjà à la pelle.
La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) officie déjà. Il s'agit là d'un "acteur du développement durable en région dans les domaines de l’aménagement des territoires, des infrastructures de transports et de la mobilité, du logement, de l’énergie [ou encore] de la préservation de la biodiversité".
L'ADEME est également une autre instance déjà présente. Le rôle de cette agence est d'agir "pour accélérer et amplifier la transition écologique et énergétique dans le contexte méditerranéen".
Sont aussi présents l'Agence régionale pour la Biodiversité et l'environnement, le Comité régional biodiversité…
Combien va coûter ce "hochet" ?
Dans un communiqué publié le 17 septembre, l'opposition Rassemblement National fustige ce "beau cadeau" fait à M. Governatori pour "le remercier de son soutien lors des dernières élections régionales".
Une question posée par le parti : "Combien va nous coûter [ce] hochet ?"
En apparence, rien du tout. La Région précise que cette fonction serait exercée "de façon entièrement bénévole".
Mais dans la logique, un budget de fonctionnement (déplacements, études, assistants, bureaux…) devrait tout de même être attribué.
Contactée à ce sujet par Nice-Presse, la Région n'a pas encore fourni de réponse.
En tout cas, cette reconversion tombe à pic pour Jean-Marc Governatori après sa débâcle aux primaires écologistes : avec 2,35% des voix au premier tour, il terminait bon dernier des cinq candidats en lice le 19 septembre.