C'est une curieuse pratique renouvelée chaque année. Le dimanche précédant Noël, les plus téméraires enfilent leurs maillots (et leur bonnet) pour une baignade face à la promenade des Anglais. Mais pourquoi diable faire trempette en décembre ?
Généralement, le commun des mortel attend la saison estivale, et les températures qui vont avec, pour oser mettre un pied dans la Méditerranée.
Mais à Nice, même en plein hiver, certains ne se contentent pas de rester sur les galets.
Cette tradition est incontournable depuis 1944 et la Libération, mais la pratique est courante depuis bien plus longtemps.
Il faut remonter en 1763 avec l'arrivée dans la capitale azuréenne de Tobias George Smollett, un écrivain écossais.
Jusqu'à son départ en 1765, l'homme de lettres a pratiqué le bain en plein hiver. Ces moments dans l'eau froide découlent du thermalisme antique. Une eau a faible température aurait des vertus thérapeutiques.
La pratique s'est peu à peu répandue et démocratisée, jusqu'à devenir le symbole que nous connaissons.
En 77 ans, seules deux éditions ont été annulées. Celle de 2019 en raison du passage de la tempête Fabien et celle de 2020 à cause du confinement lié à la situation sanitaire.
Pour ces retrouvailles avec l'eau fraîche, un peu plus de 50 personnes étaient présentes. Des Niçois, d'origine ou d'adoption, mais également quelques touristes venus tenter l'expérience.
Absent cette année, Christian Estrosi avait participé à l'édition 2018 n'hésitant pas à troquer le costume pour le maillot pour une fois.
Le prochain bain est prévu le 1er janvier !
