Aux Seychelles, il est accusé de meurtre. En France, la justice penche plutôt vers un suicide. Sans certitude sur ce qui est réellement arrivé à sa petite-amie, l'artiste azuréen est toujours retenu sur l'île.
L'atmosphère paradisiaque a viré au cauchemar. Parti aux Seychelles avec son amie, le graffeur Thomas Debatisse, connu à Nice sous le pseudonyme Otom, risque aujourd'hui la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 27 avril, l'artiste de 34 ans a retrouvée sa compagne, Emmanuelle B., pendue dans leur chambre du Club Med de l'île Sainte-Anne. L'intervention d'une infirmière ne sauvera pas la jeune femme.
Les conclusions de l'autopsie effectuée par les enquêteurs locaux assurent qu'elle a succombé à "un étranglement et à des violences", laissant penser à un meurtre maquillé en suicide. Depuis, Thomas Debatisse a été "formellement inculpé pour homicide", selon la chronologie établie par nos confères du Parisien lundi 18 octobre.
En parallèle, la police niçoise a également mené une instruction… qui aboutit à des conclusions opposées.
D'après la second autopsie, Emmanuelle B. a succombé à une pendaison, mais aucune trace de coups n'a été notée. Son avocat est formel, rien n'atteste de violences, et son client n'était de toute façon pas en mesure d'être sur les lieux au moment du décès.
Sur le plan diplomatique, l'affaire est complexe, tant les dossiers français et seychellois prennent des tournures différentes. Au niveau politique, Robert Roux, adjoint du maire Christian Estrosi et proche d’Otom, assure tout son soutien à l'accusé : "Les contre-expertises sont claires. Il faut déporter cette affaire."
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