Les projections du GIEC permettent d’estimer la superficie d’une commune qui pourrait être submergée d’ici à 2100. Nice est concernée, mais le risque évalué n’est pas catastrophique.
La mer grignote déjà notre littoral et son niveau monte, partout dans le monde. Nos plages de galets ne sont évidemment pas épargnées. Si notre niveau d’émissions de gaz à effet de serre ne baissait pas d’ici à 2100, la hausse pourrait atteindre plus d’un mètre, d’après les dernières conclusions du GIEC, cet été.
À l’aide du travail de l’ONG Climate Central (CC), nos confrères du “Figaro” ont calculé en janvier, pour chaque commune touchée, “la part exacte de la superficie qui se situerait sous le niveau de la mer et des crues décennales en 2100”. Nice ne figure pas parmi les 80 municipalités de France métropolitaine les plus exposées.
1,7% de notre territoire est ainsi considéré, sur cette base, comme étant “menacé”. Une carte de CC indique qu’en résumé “seuls” l’aéroport Nice Côte d’Azur et son environnement immédiat pourraient être inondés.
Des solutions
Une autre étude que “Nice-Presse” relayait en octobre estimait qu’il y avait des probabilités sérieuses pour que notre centre-ville soit, lui aussi, sinistré. “Nous n’avons pas attendu ce rapport pour travailler” avait réagi dans nos colonnes le Dr. Richard Chemla, adjoint à la Ville de Nice chargé de l’Écologie.
“Il faut savoir que nous menons déjà des études sur des barrages et d’autres dispositifs pour éviter cette inondation. Regardez les Hollandais, ou les Vénitiens.” développait-il. “Ils sont sensés être au-dessous du niveau de la mer, mais ils se sont organisés. En 2100, notre territoire sera fortement impacté. Mais nous nous serons adaptés, pour que les Hommes ne le soient pas.”
“C’est aussi pour cela que l’éducation à l’environnement est si essentielle. Les futures générations doivent avoir les clés pour appréhender le nouveau monde qui les attend (…) Les dossiers liés à la transition écologique figurent parmi nos priorités.”
La région la plus à risque serait les Hauts-de-France : “En moyenne, les communes touchées du Nord verraient 43% de leur territoire dévoré par les flots si rien n’est fait pour les contenir” souligne encore le “Figaro”.
Dans l’ensemble, mis à part Agde, Arles et quelques autres communes, le pourtour méditerranéen est plus à l’abri que la façade atlantique. Ainsi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les municipalités perdraient 3% de leur territoire.