Dans notre département et celui du Var, des filières notamment napolitaines s'en prennent à des touristes fortunés grâce à un mode opératoire très fin. La police remonte des pistes, complexes, avec leurs homologues d'autres pays européens.
Ce sont des faits divers qui font la une des médias en plein été mais qui seraient, assure le préfet, plutôt en recul. Au cours d'un échange avec la presse locale au Palais Sarde ce vendredi 9 août, Hugues Moutouh a livré les derniers chiffres : 45 montres de luxe ont été volées dans les rues des Alpes-Maritimes depuis le 1er janvier, contre une cinquantaine à la même époque l'an passé.
Tout récemment, dans la nuit du 7 au 8 août, les hommes de la Brigade anti-criminalité cannoise disent avoir interpellé une bande qui correspondait, dans son organisation, au profil des chapardeurs. Tous ces hommes ont été relâchés faute de preuves depuis, "mais l'essentiel est d'avoir empêché un nouveau passage à l'acte" décryptait ce matin un gradé de la police nationale.
Reste qu'un autre voleur vient d'être arrêté, là aussi dans la cité du cinéma, cette fois par la municipale. L'individu, un Napolitain, circulait sur un scooter avec une plaque italienne attribuée à une grosse Mazda. Pas malin ! Le suspect aurait depuis concédé un vol, dans le Var cette fois, du côté de Saint-Tropez.
Parmi les derniers actes, on retient cette montre Hublot d'une valeur de 12.000 euros subtilisée sur la Croisette dimanche. Et cette autre, jeudi, dans le secteur d'Antibes, avec un préjudice de 20.000 euros. Généralement, "les victimes sont prises pour cible de nuit, alors qu'elles ont fait la fête et ne sont pas toujours en pleine possession de leurs moyens". Conséquence de quoi, les forces de l'ordre recommandent "une très grande vigilance de chacun dans ces situations".
Le préfet l'assure, les services progressent vite dans ces affaires. Mais la tâche est ardue : "les investigations sont internationales : certaines filières sont italiennes, et opèrent également en Espagne, ou en Suisse" renseigne Hugues Moutouh. "Ce sont des équipes très bien organisées, qui peuvent très vite faire disparaître leur butin. De même, dès qu'un réseau est démantelé, il ne faut pas longtemps pour qu'un autre se reforme…"
Heureusement, dit-il, la Côte d'Azur bénéficie d'un atout de choix par rapport à d'autres destinations prisées des touristes : "le très vaste réseau de vidéoprotection. Parfois dissuasif, il permet surtout de franchir des pas décisifs, avec des élucidations bien plus immédiates".
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