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Le Parti socialiste niçois, défait le 15 mars dernier ‑6.57%-, appelle à voter blanc (comme il l'avait déjà fait il y a quelques semaines), s'en prenant vivement à la liste écolo.
NICE VOTE — "À Nice, le verdict des urnes est tombé et le scénario que nous avions redouté publiquement, le risque de l'élimination de toute la gauche, s'est produit" regrettent Xavier Garcia et Patrick Allemand ce lundi 22 juin, dans une communication à la presse.
Le secrétaire général des socialistes azuréens et le candidat déçu de Nice au Coeur dénoncent également l'attitude "des militants EELV" qui ont fait échouer une éventuelle alliance entre Nice Écologique, Viva! et eux, "bloquant ainsi la représentation de 15,42% des électeurs."
"Nous regrettons cette occasion manquée qui aurait pu nous engager dans un cercle vertueux après une période de divisions, et nous regrettons plus encore l'attitude immature, sectaire et humiliante des meneurs de Nice Écologique (…) Cet épisode aura de lourdes conséquences."
Les deux socialistes soulignent toutefois "l'attitude ouverte" de la tête de liste Jean-Marc Governatori, a contrario des "intérêts boutiquiers des leaders d'Europe Écologie les Verts".
Pas de projet social
Avant d'expliquer pourquoi il faudrait voter blanc dimanche :
"Malgré nos valeurs communes, nous estimons que la liste Nice Écologique n'est pas digne d'être à la tête de la 5ème ville de France, ni même de représenter une opposition crédible et responsable à Christian Estrosi – en témoigne son oubli d'un volet social dans son programme ou sa proposition de demander à Christian Estrosi de lui déléguer le volet environnemental de son projet. "
Tout en concluant : "Il n'y aura donc plus d'opposition de gauche au Conseil municipal, mais vous pouvez être assuré que nous ferons en sorte de la faire vivre autrement au cours des six prochaines années."
Et Viva?
Du côté de "Viva!", la liste de gauche (8,9% au premier tour) soutenue, notamment, par les Insoumis et Génération.s, on est beaucoup moins d'humeur à reconnaître des qualités d'ouverture à Jean-Marc Governatori ou aux écolos.
"Nous ne pensons pas un instant que les Verts constitueraient une opposition fiable et vivace à la majorité de droite" assurait l'ex tête de liste Mireille Damiano dans nos colonnes la semaine dernière.
"Ils proposent une politique sociale et solidaire plus que light et nous avons de sérieuses réserves sur leur tête de liste, Jean-Marc Governatori" enfonçait-elle.
"En aucun cas la liste Viva n'a demandé, accepté ou refusé de fusion ni avec la liste menée par Patrick Allemand ni avec celle menée par Jean-Marc Governatori. Je pense que nous aurions refusé mais, respectant nos règles démocratiques internes, je ne peux l'affirmer puisque ce vote n'a pas eu lieu" avait écrit David Nakache, président de "Tous Citoyens" et co-listier, sur son blog.
"Opposé à toute fusion de listes, j'avais prévenu mes colistiers et l'ensemble de l'équipe de Viva qu'en cas de fusion je me retirerais et ne participerais ni à une liste ni à une campagne commune."