Un réseau de prostitution qui sévissait entre la Côte d'Azur et l'Italie a été percé à jour par la police. On vous résume l'affaire en 3 points.
"C’est un démantèlement d’un réseau de traite des êtres humains d’une ampleur inédite, menée par la police judiciaire avec une parfaite collaboration internationale" estime la commissaire Elvire Arrighi auprès de France Info, qui révèle l'histoire.
"Il s'agissait d'un réseau très structuré, avec un nombre très important de victimes"
1 - Quand a commencé cette affaire ?
C'est en janvier 2020 que l'enquête a été ouverte par la police après le récit glaçant d'une jeune femme. Couturière dans un atelier au Nigeria, elle a été recrutée par les membres du réseau. Ces derniers lui ont fait croire à un emploi dans une société de couture en Italie.
Mais le rêve est devenu cauchemar. À son arrivée en Europe, la victime a été soumise à la prostitution pour "rembourser" 40.000 euros à ses tortionnaires, soit-disant "pour son voyage". Malgré sa fuite sur la Côte d'Azur, les proxénètes l'ont retrouvée.
2 - Combien de victimes ?
Elle est loin d'être la seule dans cette situation. Une trentaine de jeunes femmes seraient concernées, selon les enquêteurs. Toutes rapatriées depuis le même pays.
Outre les violences qu'elles subissaient et leurs conditions de logement misérables, les prisonnières devaient jurer fidélité à leurs proxénètes lors d'un rituel.
3 - Qui sont les suspects ?
Ce réseau a été démantelé après un an d'enquête.
Sur les dix membres de la bande, six ont été interpellés en France par l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) et deux en Espagne.
Ces cinq hommes et cinq femmes agissaient entre Nice, Cannes et l'Italie. L'argent rapporté par leurs activités illégales était directement renvoyé au Nigeria.
Cinq personnes ont été mises en examen pour "traite d’êtres humains en bande organisée" et une autre placée sous contrôle judiciaire.