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Sur le trottoir de la rue de France, se dresse un baldaquin en pierre protégeant une croix, dont l’histoire est singulière et… tourmentée.
En vous baladant dans le Carré-d'Or, vous êtes forcément déjà tombés sur le petit monument. Nice-Presse vous conte les événements qui ont rythmé l’évolution de la Croix-de-Marbre.
Érigée en 1568, elle commémore le Congrès de Nice qui avait accueilli les trois personnalités les plus importantes du monde occidental de l’époque : Charles Quint, François Ier et le pape Paul III.
Mais le temps et les Hommes ont fait des ravages si bien qu'elle ne ressemble plus tout à fait aujourd'hui à ce que la Renaissance a connu d'elle.
En 1668, une tempête la renverse et la brise. Première restauration en 1773, le conseil communal ayant constaté son mauvais état.
Le socle en pierre est reconstruit, la coupole est recouverte de 500 tuiles vernissées et la croix est consolidée par des soudures au plomb au cours d’une opération de sauvegarde menée en 1782 et 1783. A cette occasion, seules les quatre colonnes ne sont pas remplacées.
Monument historique depuis 1906
Treize ans plus tard, des mesures antireligieuses décrétées par le Directoire lui sont préjudiciables.
L’édifice est renversé, avant d’être remis sur pied en 1807. Mais en novembre 1880, un acte malveillant fait à nouveau tomber l'ensemble, qui cette fois-ci est irrémédiablement brisé.
Il est alors suppléé par l’œuvre actuelle, que l’on doit au sculpteur Schaeffer. Au XIXe siècle, elle donne son nom à un faubourg sur la rive droite du Paillon. Enfin, en août 1906, elle est classée monument historique. Depuis, son quotidien est un peu plus reposant !