La députée (Les Républicains) des Alpes-Maritimes est l'invitée de "Dites-le vous-même" ce 20 janvier pour dresser un bilan de ses 6 premiers mois à l'Assemblée nationale. On parle sécurité, lutte contre le harcèlement, dette de la Métropole niçoise.
Dette de Nice Métropole : "colère et inquiétude"
"L'argent public a été dilapidé à Nice. Un commerçant qui le ferait se verrait interdit de gérer une entreprise. Ce n'est pas le cas pour les élus qui agissent en toute impunité" bombarde Christelle d'Intorni.
"La dette cumulée de la Ville de Nice et de la Métropole est énormissime. On nous annonce à demi-mot une hausse des impôts, ce qui a déjà été le cas en 2018. Je m'y étais opposée en tant que maire de Rimplas. Ma commune, elle, a baissé ses taxes de 30%".
"J'alerte les élus de notre territoire. Les projets de lignes 4 et 5 du tramway (vers Cagnes-sur-Mer et Drap, ndlr) sont maintenus. Cela veut dire que ce sont les chantiers de nos villages qui vont être avortés".
"Je le demande à Christian Estrosi : qu'il prenne l'engagement de ne pas annuler ni reporter les travaux dans les villages. Sinon, je serai aux côtés des maires pour nous organiser et s'y opposer".
"Les participations financières demandées aux villages pour les chantiers de la Métropole sont déjà inadmissibles". Pour elle, nous serions dans une situation de "solidarité inversée" entre la ruralité et la ville-centre.
Ce à quoi le maire de Nice a répondu dans nos colonnes au soir du 19 janvier.
"Je veux remettre au travail les détenus"
"Ce n'est pas normal que le contribuable paie pour ceux qui sont en détention. Je veux les remettre au travail, pour qu'ils prennent en charge le coût de leur incarcération, avec cette nouvelle proposition de loi".
"Les entreprises seraient encouragées à embaucher grâce à une exonération de charges sociales. Les prisonniers auraient un CDI à leur sortie, pour encourager la réinsertion et la lutte contre la récidive".
"Il n'y aurait plus de liberté conditionnelle ou de réduction de peine pour ceux qui n'auront pas travaillé".
Les Moulins, "no go zone", vraiment ?
"Je suis allée dans le quartier des Moulins avec la sous-préfète il y a une semaine, pour évaluer les efforts de l'Etat (contre les trafics, NDLR). Elle a décidé d'une visite en voiture banalisée pour garantir notre tranquillité. Mais nous avons été repérées par les guetteurs. Nous avons dû quitter les lieux plus rapidement que prévu !"
"Aux Moulins, je m'y rends souvent, sans escorte policière. Mais il y a des rues qui sont devenues des zones de non-droit".
"Par exemple, aller dans ce quartier (en petit comité) c'est possible. S'y rendre avec la presse, ça ne l'est pas".
"Des personnes âgées doivent payer les guetteurs pour pouvoir aller chercher leur pain. C'est ce que les riverains me disent. Ces situations sont dramatiques. On vit là-bas au rythme des dealers".
"Beaucoup d'efforts y ont été réalisés, mais ils restent insuffisant".
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"Forcer Twitter et Facebook à lutter contre le harcèlement"
"J'ai moi-même été victime de harcèlement, quand j'ai été enceinte de mon deuxième enfant et que j'étais en campagne pour les élections départementales. J'ai subi des attaques sur mon physique. J'ai mal vécu cette situation alors que je suis une femme politique".
"Les autorités ont demandé l'identification de ces personnes, sans réponse des réseaux sociaux qui ont leur siège à l'étranger. C'est un chemin de croix pour les victimes, ce sentiment d'impunité des harceleurs est insupportable".
"Je veux forcer les plateformes à agir : imposer l'utilisation d'une carte d'identité pour s'y inscrire, prononcer de lourdes amendes si le travail de modération n'est pas effectué".