Hugues Moutouh, nouveau préfet du département maralpin, donnait son premier discours chez nous ce 9 octobre. Que faut-il en retenir ?
Devant un parterre d’élus, s’est tenue lundi dans la matinée la cérémonie d’installation du nouveau préfet des Alpes-Maritimes. Hugues Mouthouh, 55 ans, a officiellement pris ses fonctions face au Monument aux Morts de Nice.
Ensuite, celui qui était précédemment en poste dans l’Hérault depuis 2021, a effectué son discours d’intronisation depuis le palais des Rois Sardes. Durant cette prise de parole, le haut fonctionnaire a dressé sa feuille de route et listé ses priorités.
"La République, pas condamnée à être faible"
Avec une entame sur la radicalisation. Sur ce thème, Hugues Mouthouh a souhaité se montrer ferme, pointant du doigt les "petites communautés" faisant "du prosélytisme" se développant "en marge sous une forme de séparatisme total".
Pour le représentant de l’État dans le département, "ces gens-là n’ont pas leur place dans notre république". Il se félicite néanmoins des "nouveaux outils dans la loi contre le séparatisme", arguant que "les démocraties et les Républiques ne sont pas condamnées à être faibles." Il appelle aussi les citoyens à "défendre nos valeurs, nos principes et nos traditions".
Frontière "parfois poreuse"
Dans la continuité, le haut fonctionnaire a eu un mot sur les récents événements à nos frontières avec l’Italie. S’il reconnaît qu’une "infime minorité [d’étrangers, NDLR] doit bénéficier des lois de protection" françaises du fait du contexte difficile dans leurs pays d’origine, il a également ajouté qu’il "faudrait reconduire les autres à la frontière".
"Notre magnifique département a une frontière assez longue, parfois un peu poreuse et il faut la défendre", a-t-il glissé, expliquant qu’il ne connaissait que "deux catégories d'étrangers, ceux en situation régulière et ceux en situation irrégulière". Il a poursuivi en confiant que "ces dernières semaines et mois", la plupart de ceux arrivés en France "étaient dépourvus de titres".
Sur les mineurs non accompagnés, le successeur de Bernard Gonzalez a indiqué qu’ils devaient "naturellement bénéficier de la protection des conventions internationales de l’enfant". Mais il a aussi dénoncé "la stratégie mise en place par des familles pour exporter, abandonner leur autorité parentale et laisser l’État français et d’autres pays européens" s’occuper de ces jeunes.
Il demande ainsi à ce que les autorités soient "vigilantes" face à cet "abus de droit", prétextant que "certains mineurs ne l’étaient pas de l’autre côté de la Méditerranée".
Le 06 particulièrement concerné par la délinquance
Bien évidemment, le thème de la délinquance est revenu sur la table, et à ce propos, Hugues Mouthou a tenu à affirmer que les Maralpins et Maralpines pourraient compter sur sa "totale détermination à lutter contre le crime".
Mettant en avant que "les Alpes-Maritimes sont l’un des 20 départements repérés au niveau national qui participent à 80 % de la délinquance en France", l’ancien fonctionnaire héraultais estime que ce constat est "le produit d’une population marginale qui a fait le choix de s’inscrire à l’écart de la société pour faire régner sa loi".
Enfin, le préfet a conclu son allocution par une partie sur le cadre de vie. Il note ainsi que notre territoire "est victime de son succès", se développant "trop vite". Selon lui, cela engendre "un trop-plein" et face à cela, il n’y aurait pas suffisamment d’eau, de terres et une qualité d’air insuffisante. "Il faut trouver et préserver les grands équilibres, car votre patrimoine, c’est aussi votre principale richesse".