Nice demande un (gros) effort fiscal aux propriétaires de résidences secondaires

En 2022, afin de lutter contre la crise du logement, les villes n’ont pas hésité à majorer la taxe d’habitation des résidences secon­daires. C’est le cas notamment dans notre cité.

Confrontées à une pénurie de logements et à la hausse du marché immobilier, les villes françaises ont, pour beaucoup, décidé d'augmenter leur taxe d’habitation. 

Comme le montre une note publiée récemment par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et remarquée par Capital, 255 communes de l’Hexagone sur les 1.136 éligibles ont voté pour la majoration de l’impôt local, soit 22 de plus qu’en 2021. 

Majoration maximale à Nice 

Si certaines ont choisi un taux de majoration égale à 20% - c’est le cas dans les Alpes-​Maritimes de Grasse, Cagnes-​sur-​Mer ou encore Antibes - d’autres ont tapé plus fort encore. 

A Saint-​Jean-​Cap-​Ferrat ou au Cannet, les proprié­taires de maisons ou d’appartements secon­daires ont vu leur taux monter à 40% en 2022. 

Préfecture du dépar­tement, Nice est même dans le top 5 des villes françaises où la taxe d’habitation est la plus lourde avec une augmen­tation de 60%, soit le maximum autorisé. 

Plus de résidences secondaires concernées en 2023

Le double objectif de ce taux majoré est de compenser la suppression de la taxe d’habitation sur les foyers principaux qui inter­viendra en 2023, mais également de lutter contre le phénomène des logements inoccupés. 

A partir de l'année prochaine, une nouvelle loi entrera en vigueur. Auparavant, les communes devaient appar­tenir à une zone d’urbanisation continue de plus de 50.000 habitants. 

Cette limite n’existera plus, et si la liste des collec­ti­vités concernées doit encore être annoncée par voie régle­men­taire, elle devrait passer de 1.136 à près de 5.000.

Selon les données de ville-data.com, 25% des logements dans le 06 sont des résidences secon­daires. Dans un précédent article, nous vous détail­lions le profil des proprié­taires de ces biens.