Avec la suppression de la taxe d'habitation dès 2023 pour 100% des Français, les communes craignent une baisse des recettes publiques. La solution : surtaxer les résidences secondaires.
Une pilule difficile à avaler. L'abandon de la taxe d'habitation concerne uniquement les logements principaux et non les résidences secondaires.
Les communes ont donc la possibilité de taxer plus fermement ces habitations occupées occasionnellement. Nice n'y a pas renoncé.
L'an dernier, la cité des Anges a majoré cet impôt de 60%, soit l'augmentation maximale permise.
La capitale azuréenne est donc dans le top 5 des villes françaises où le taux de taxe d’habitation est le plus élevé en 2022 selon une étude réalisée par Prello, spécialiste de l’achat en copropriété de résidence secondaire.
Une hausse avec un double objectif : celui de compenser la suppression de la taxe d'habitation sur les foyers principaux mais aussi de lutter contre les logements inoccupés, très nombreux à Nice.
Dans le détail, ce taux se situe à 33.8% à Nice, juste derrière Sète (44,2% après majoration à 40%), Frontignan (37,9% après majoration à 40%), Le Cannet (37,4% après majoration à 40%) et Anglet (36% après majoration à 60%).
Beausoleil est la troisième commune des Alpes-Maritimes à enregistrer le plus fort taux : 30.7% après majoration à 60%. La commune limitrophe de Monaco arrive 8ème au classement national.
Selon les données de ville-data.com, 25% des logements dans le 06 sont des résidences secondaires. Dans un précédent article, nous vous détaillions le profil des propriétaires de ces biens.
Sur l'ensemble de l'Hexagone, 3.6 millions de logements de vacances sont recensés, soit 10% du parc immobilier.