Ce satellite du conseil départemental explique son choix.
C'était une annonce de la municipalité niçoise, en avril : pour mieux protéger les HLM, la Ville et un ensemble de bailleurs allaient financer le recrutement de vigiles privés, censés dissuader dealers et rôdeurs. Cette idée avait déjà été évoquée par Christian Estrosi ces dernières années.
Équipée de matraques, et accompagnée de chiens de défense, cette unité coûterait 2,5 millions d'euros par an. Nice-Presse révélait en juillet la date de son déploiement, notamment dans la Plaine du Var : "d'ici décembre". Sauf qu'attention, tous les HLM n'en bénéficieront pas.
En cette rentrée, plusieurs locataires d'un immeuble des Moulins ont saisi la commune pour se plaindre de leurs conditions de vie, et notamment de l'insécurité. Le premier adjoint chargé du logement, Anthony Borré, leur a répondu par un courrier, dont nous avons obtenu une copie le 14 septembre. Une partie des résidents n'est pas concernée par le renforcement de la sécurité.
Ce n'est pas de notre ressort, dit Habitat 06
"Un plan d’action a été mis en place afin de renforcer la surveillance de (votre quartier) par un accroissement de la vidéoprotection à l’entrée et à la sortie du secteur et prochainement par la mise en place d’un groupe inter-bailleurs de tranquillité. (…) À ce jour, concernant votre résidence, seul le bailleur Logirem, propriétaire d'un bâtiment, sera adhérent à ce groupement, Habitat 06 ayant refusé d’y participer" explique M. Borré.
Dans cet ensemble d'édifices, l'un d'eux sera donc davantage protégé — tout comme ceux de Côte d'Azur Habitat, en lien avec la Métropole niçoise — mais pas les autres.
L'office HLM Habitat 06, qui dépend du conseil départemental des Alpes-Maritimes, n'a pas souhaité rejoindre le plan de Christian Estrosi. Pour quelle raison ? Nice-Presse lui a posé la question, vendredi 15 septembre. Réponse : "Habitat 06 n'a pas la compétence pour ce genre de sujet, aucun bailleur social ne l’a". Pas de vigiles en vue de ce côté là, donc.