Newsletter gratuite
Avec Christian Estrosi, le président de la République a trouvé un allié particulièrement zélé pour soutenir sa campagne de réélection. Mercredi, un comité était lancé à Nice à l'initiative du maire. Il rendra sous peu à Emmanuel Macron un ensemble de propositions.
"Nous partons pour quatre ou cinq mois extraordinaires !" Christian Estrosi ne cache pas son enthousiasme à l'approche de la présidentielle.
C'est accompagné de Claire Peradotto, vice-présidente de l’UPE 06, l'union pour l'entreprise dans les Alpes-Maritimes, qu'il concrétise enfin son soutien à Emmanuel Macron, ce mercredi 24 novembre.
Réunies à l'hôtel Radisson, près de 500 personnes… Dont un sacré coktail politique. Le maire était venu avec ses adjoints les plus proches : des LR, des LREM, des Modem, et même d'anciens membres de l'équipe Peyrat, l'ex-édile de Nice passé par le Front National.
"Vous n'êtes pas des militants comme les autres". La grande salle de l'hôtel est effectivement davantage remplie de chefs d'entreprise que de militants traditionnels. D'ailleurs, ils n'applaudissent pas, pour certains, les envolées lyriques de Claire Peradotto à l'égard du président de la République. Et quand vient le temps de la Marseillaise, comme dans tout meeting politique qui se respecte, il n'y a pas grand monde pour la chanter.
Moyenne d'âge : une cinquantaine d'années. Un peu moins de têtes blanches que dans les raouts habituels de la droite locale : ici, ce sont les actifs qui se sont déplacés, en majorité.
Quitte à faire s'emballer quelque peu Christian Estrosi : "même pendant la présidentielle de 2017, aucune réunion n'avait attiré autant de monde pour Emmanuel Macron. C'est aussi une leçon pour les je-ne-sais-qui dans leurs partis traditionnels qui font leurs petits trucs…" Oubliant peut-être un peu vite qu'Éric Ciotti réunissait encore 1.300 personnes sur son nom seul, le week-end dernier à Mandelieu-la-Napoule.
"Je ne suis pas le fan de Macron"
"À mon cœur, il incarne une certaine forme de gaullisme, ce qui réunira la France, j’en suis sûr" L'édile niçois ne tarit pas d'éloges au sujet du chef de l'État. "Dès 2017, avec certains, on avait bien compris qu’il n’y avait plus rien à tirer des partis politiques, des apparatchiks. On avait compris que tout devait partir des territoires" détaille-t-il encore, taclant un "Parlement encore trop immobile et politicien".
Mais attention, Christian Estrosi l'assure, il "ne fait que soutenir" le président. "Je ne suis pas le fan de Macron, je suis fan de mon territoire, passionné par mon pays. Macron, je ne lui demande rien".
"Ce comité ne doit pas devenir un appareil politique, et je ne cherche pas à en être le leader"
Christian Estrosi
Pourquoi ce comité ?
"On va partir ensemble pour une aventure" invite Clara Peradotto. Mais laquelle ? Le but du comité sera d'"encourager les gens à être force de proposition" selon la vice-présidente de l'UPE.
En clair, des idées devront émerger au sein de l'organisme dans le but d'en faire un catalogue, à remettre "en main propre" au chef de l'Etat. Lequel sera à Nice bientôt, pour poser la première pierre du futur Hôtel des Polices Saint Roch.
Les cinq thématiques, plutôt attendues, sont la sécurité, l'environnement, l'économie, l'humain ainsi que que la culture et l'éducation. Et ça ne s'adresse pas qu'aux chefs d'entreprise : les citoyens aussi pourront participer à des commissions, mais aussi à un nouveau site internet.
Nice va-t-elle vraiment devenir une terre macroniste ? "Je pense que c'est des Alpes-Maritimes que tout va partir" estime en tout cas le président de la métropole niçoise.
L'ancien premier ministre Édouard Philippe, fera d'ailleurs escale dans la capitale azuréenne le 1er décembre, pour l'un des premiers meetings de son parti politique Horizons.