La fête des théâtres de Nice vient de clôturer sa neuvième édition ! Du 5 au 22 octobre, une vingtaine de créations ont été dévoilées dans une variété de lieux culturels. Patrick Mottard, conseiller municipal subdélégué au spectacle vivant et au développement des nouveaux publics, fait le point dans Nice-Presse.
Comment se porte la fête des théâtres ?
On suit une vraie continuité. L'idée est d'assurer la promotion du spectacle vivant à travers des institutions partenaires. Par exemple, il y a le Conservatoire, l'Opéra, la Cinémathèque… En plus des pièces, on propose des ateliers, des stages, des masterclass…
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Depuis deux ans, on a également lancé le festival de créations. Au-delà de la compétition, cela permet de créer un peu de curiosité mais aussi de renforcer les liens entre les différents théâtres.
Je suis persuadé que si l'on veut passer à la vitesse supérieure, à l'échelle régionale, nationale, peut-être même plus… Il faut que toutes ces forces-là s'unissent et qu'elles ne se sentent pas en concurrence ou bien qu'elles s'ignorent.
Ce festival nous permet donc de mettre en avant deux grandes idées. Premièrement, la promotion du spectacle vivant azuréen, en le solidifiant, mais aussi la question des nouveaux publics. Il faut que les salles soient pleines !
Quels sont les grands gagnants du festival de créations ?
Le prix du jury a été remis à une jeune compagnie que l'on suit depuis longtemps : Cacho Fio. Ils ont présenté"Vieilles". C'est l'histoire de trois dames quasiment centenaires qui vivent en Ehpads. C'est à la fois drôle, cruel, réaliste, émouvant…
Le prix spécial a été attribué à "Vilain, Vilain monstre" de la compagnie Le Navire. Ce spectacle est destiné à un jeune public, il s’intéresse aux fantômes de notre enfance, les mystères… Mais aussi à tous les problèmes des petits vis-à-vis des parents, des amis… La structure de la pièce est formidable. Le monstre est un circassien acrobate.
Le prix du public a récompensé La Leçon d’Eugène Ionesco par la compagnie L’émergence. C'est un travail impeccable, une forme de classicisme de bon goût. C'est très bien joué.
Pour la mise en scène, le prix a été décerné à Antonin Chalon pour Les deux frères. Celui de l’interprétation féminine à Ève Stievenard dans Perdues dans Stockholm et masculine à Maxime Terlin dans Vous.
Quel est le bilan de cette édition ?
Il est positif ! Les salles étaient pleines tout au long de l’événement. Les spectateurs étaient au rendez-vous pour les créations mais aussi lors des manifestations autour, comme les masterclass. Le public était très varié.
D'ailleurs, le festival 2023 s’achèvera en 2024, les trois pièces primées seront rejouées au printemps dans une salle au théâtre Francis Gag. La moitié de la jauge est réservée au nouveau public, c'est-à-dire des personnes pour qui c'est une première. C'est fait avec des médiateurs, ils expliquent le contexte avant, puis il y a un bord de scène avec les comédiens. On a déjà fait ça lors de la précédente édition, c'était émouvant.