Belle saison touristique rime avec déplacements et visites. Le train semble être un moyen de transport avantageux pour parcourir le département. Mais gare à la fraude.
Une véritable armada de contrôleurs a été déployée pour faire face à la fraude. Selon les estimations de France 3 Alpes-Maritimes, 20% des passagers ne seraient pas régulièrement en possession d'un titre de transport. Ce taux grimpe parfois à 50% selon la SNCF. Pour endiguer ce phénomène, la compagnie a déployé les EMI. Comprenez par là, les Equipes mobiles d'intervention. Avec leurs chasubles violettes, impossible de passer à côté.
Ces agents, entrés en fonction un peu avant la crise sanitaire, sont loin d'être tendres et font même parfois preuve d'un zèle qui laisse pantois, un peu comme leurs homologues de Lignes d'Azur. La raison ? Ces contrôleurs de trains perçoivent 10% des recettes des amendes dressées sur la journée. Une méthode radicale… En clair, ce sont parfois jusqu'à 100 euros qui peuvent être perçus par l'agent verbalisateur sur une journée.
Une politique loin d'être cautionnée par la défenseure des droits. Dans son rapport 2021, Claire Hédon a interpellé la SNCF en demandant "de porter clairement à la connaissance des voyageurs les barèmes de régularisation lors de la montée dans un train au départ." Il est également précisé de "modifier les modalités de régularisation des voyageurs empruntant des trains au départ d’un PANG, points d'accès non gérés", c'est à dire des gares dépourvues de guichet. Il n'est en effet pas rare de croiser des voyageurs confrontés à des machines qui ne fonctionnent pas, donc qui ne délivrent aucun titre de transport. Face à une telle situation, la SNCF recommande d'effectuer une réclamation. Une démarche souvent longue à aboutir.