Indicateurs clés, déconfinement… Dans un entretien à paraître jeudi dans nos colonnes, l'adjoint au maire de Nice chargé de la Santé fait un bilan complet de notre situation sanitaire. Tout en livrant au passage un message clair à ceux qui refusent encore de se faire vacciner.
Extrait - Disons-le tout de suite : les données sanitaires dans les Alpes-Maritimes sont très encourageantes. Au 4 mai, le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une semaine, est tombé à 124.
"Dans la métropole, ce chiffre est vraiment bas, même si ces indicateurs sont orange et non pas verts, note le docteur Richard Chemla, le très respecté "monsieur santé" de Christian Estrosi. On peut l'expliquer notamment par l'excellente qualité de la campagne vaccinale. C'est avec les vaccins que nous allons nous en sortir, puisqu'ils vont également empêcher le développement de variants" nous a-t-il expliqué ce mardi 4 mai à son bureau de l'hôtel de ville.
Point clé sur lequel le médecin insiste :
"Il faut que nous restions prudent, garder toute notre vigilance avec les gestes barrières. Mais nous avons fait beaucoup de progrès. Les Français sont presque devenus infectiologues tant ils ont saisi et appliqué les protocoles, pris des réflexes…"
Dr. Richard Chemla
Avant de livrer un message résolu à ceux qui se montrent encore méfiants vis-à-vis des sérums anti-coronavirus : "Le meilleur exemple, c'est la situation dans les EHPAD niçois : la vie reprend, grâce au travail remarquable des équipes".
Que répond-il aux jeunes adultes azuréens qui estiment qu'il faut attendre d'avoir du recul sur les vaccins, encore quelques semaines, et que le risque peut être pris puisque le virus touche moins gravement les "vingtenaires" que les plus âgés ?
"Il a deux choses, répond le médecin. Effectivement, il y a très peu de mortalité chez les jeunes. Dans ce cas, ils ne se vaccinent pas pour eux, pourrait-on dire. Ils le font pour protéger les plus âgés, contribuer à ce que le virus ne puisse plus s'attaquer à leurs grands-parents".
"Vous avez aussi un phénomène de 'roulette russe' avec ces rares patients de vingt ans qui subissent des conséquences graves du virus, voire qui en meurent, à cause de leur réponse immunitaire. Cela touche même des sportifs, sans comorbidités. Ce n'est pas un risque à prendre."
Avant de conclure avec l'exemple de la variole : "c'est une maladie épouvantable que nous avons réussi à faire disparaître après tant de souffrances grâce à la vaccination".
En ce début mai, le département des Alpes-Maritimes a dépassé le cap des 30% de primo-vaccinés.
Dans la Métropole Nice Côte d'Azur, toutes les personnes inscrites sur la plateforme mise en place en décembre seront accueillies, notamment, le samedi 8 mai, à la seule condition qu’elles aient plus de 18 ans, sans qu’aucune comorbidité soit requise.
La collectivité est en avance sur le calendrier du gouvernement, qui prévoyait de recevoir les jeunes adultes… après le 15 juin.
Infos : la plateforme par ici, le numéro: 04 97 13 56 00