Le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes révélé par Nice-Presse souligne que le sport a été particulièrement choyé par la municipalité ces dernières années. Mais les experts s'agacent de l'attitude de certains athlètes.
Des champions bien peu reconnaissants ? Depuis plus de dix ans, la Ville de Nice a lancé des conventions de partenariat avec des sportifs de haut niveau, niçois ou licenciés ici, ceux qui ont un fort potentiel de succès dans les grandes compétitions. Une façon de leur assurer un coup de pouce très concret. Ces subventions couvrent des déplacements, des entraînements.
Tout cela implique des contreparties… assez peu respectées. Les sportifs doivent en principe porter le logo niçois sur leur maillot, et participer, ponctuellement, à des évènements locaux. Ils sont aussi supposés s'investir auprès des enfants. C'est là que ça coince.
Ils doivent caler dans leur agenda, une seule fois dans toute l'année scolaire, l'animation d'une séquence pédagogique auprès des pitchoui, comme par exemple un banal échange avec des jeunes dans une école. Un agent de la mairie est chargé de trouver un créneau avec eux, et de tout organiser. Mais entre 2015 et 2021, période couverte par l'audit de la CRC, ça a plutôt mal fonctionné.
"Le nombre d'écoles et de classes candidates pour recevoir un athlète est élevé, mais le nombre de sportifs qui répondent à ces sollicitations reste faible". En clair, malgré les sommes importantes qui sont versées par le contribuable niçois, il est parfois impossible de faire venir certains champions dans les établissements.
En 2019, 18 athlètes sur 54 (34% seulement) ont répondu aux écoles. Pire, sur cette vingtaine de personnes, seuls 10 ont réellement fait le déplacement ! En quatre années scolaires (2016 et suivantes), environ 60% des demandes n'ont pas abouti…
Pourtant, la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur rappelle que les aides financières allouées varient, en fonction du niveau, de 2.500 à 40.000 euros. Des sommes pour lesquelles la Ville n'a effectué, sur la période, "aucun contrôle quant à leur utilisation réelle, ni justificatifs, ni l'assurance que les clubs n'avaient pas déjà pris en charge certains frais". Sur ces deux points, la mairie a assuré qu'elle allait renforcer son encadrement.
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