La Ville explique qu'il s'agit de parer au manque de sévérité de certains parents.
Toujours faire mieux, plus fort, plus loin que le gouvernement ou les autres grandes villes. Christian Estrosi prend des engagements en matière de prévention de la délinquance, avec l'annonce du retour d'un couvre-feu pour les mineurs.
Evoqué ce mardi 23 avril, il concernera les Niçois de moins de 13 ans. Donc pas ceux qui sont les plus concernés par les pratiques délictuelles.
"Le fait qu’un enfant de moins de 13 ans soit chez ses parents la nuit ça ne devrait pas être le fruit de la volonté d’un maire. Ça devrait être le fait du bon sens des parents et de la loi" fait valoir l'édile. "Comme le bon sens et la responsabilité des parents font parfois défaut et que la loi n’a pas le courage de s’en saisir, je prends mes responsabilités. Ne pas le faire serait de la non-assistance à enfance en danger".
L'arrête doit s'appliquer, est-il expliqué, sur la période estivale de 23 à 6 heures, à compter de début mai. Il englobera tout le territoire urbain.
Quels moyens pour l'appliquer ?
"Je demande au ministre de l’Intérieur de donner des instructions aux préfets pour que la Police nationale soit pleinement mobilisée sur le sujet et que la Police municipale puisse récupérer, transporter et raccompagner ces enfants" poursuit Christian Estrosi, alors que l'on sait que les effectifs manquent la nuit, et qu'il serait parfois complexe de faire appliquer la mesure.
Et la Ville d'espérer de vraies sanctions, dans certains cas : "Si leur enfant est retrouvé seul, je demanderai au parquet la possibilité de procéder à un rappel à l’ordre. En cas de récidive, je souhaite pouvoir les convoquer à un stage de parentalité obligatoire. Qu’ils puissent alors être sanctionnés et perdre les avantages que la Ville met à leur disposition".