Le conseil départemental des Alpes-Maritimes promet de "préserver ce site cher au cœur des Niçois". Le bâtiment vaudrait environ quatre millions d'euros.
On le sait depuis plusieurs mois, l'abbaye de Roseland, classée aux monuments historiques et actuellement propriété de la Ville de Nice, pourrait être vendue à un promoteur pour en faire des appartements de luxe. Un projet critiqué. Que va-t-elle réellement devenir ? Difficile de le savoir, mais elle est bien sur le marché.
Cela faisait bien longtemps que plus grand monde n'évoquait l'endroit. Tout juste apprenait-on en 2018 qu'une fondation de l'environnement pourrait y être installée, pour redonner vie à cet ensemble construit en 1763 et inutilisé depuis des décennies.
"Certes, elle appartient à la Ville, mais les Niçois ne la connaissent pas" faisait valoir Pierre Fiori, l'élu chargé des bâtiments communaux, au micro de RCF et Nice-Presse le 20 mars. "Il est niché dans une propriété privée et on ne lui a jamais trouvé d'utilisation précise. Il y a eu des projets, mais finalement sans faisabilité financière (..) Moi, je préfère engager des travaux dans les écoles, qui, certaines, sont classées".
Mercredi 28 juin, on apprenait par voie de communiqué que le président du Département Charles Ange Ginésy a déposé un dossier de candidature pour le rachat de l’abbaye, en vue de la création d’une "Maison du climat".
Ainsi, "dans le cadre de sa politique GREEN Deal (son plan pour la transition écologique, NDLR), la collectivité propose de créer un véritable centre de ressources, d’éducation, de sensibilisation et d’acculturation".
Pour lui, "l’emplacement privilégié de l’abbaye en balcon sur la Méditerranée offre un cadre idéal pour aborder les questions liées au réchauffement climatique, tels que la fonte de neiges, la montée des eaux, la disparition de la biodiversité marine et terrestre, la sécheresse ou encore les enjeux de mobilité".