Pour vendre ou donner vos vêtements de manière responsable, plusieurs initiatives existent à Nice. L'occasion d'agir pour la planète comme pour la solidarité.
Chaque Français jette à la poubelle 8 kilos de vêtements chaque année. L’industrie du textile est l’une des principales responsables de la pollution dans le monde. La fabrication d’un simple tee-shirt demande… 2.700 litres d’eau.
Depuis le 1er janvier, les commerces non-alimentaires ont l’interdiction de jeter les articles invendus. Les vêtements devront alors être recyclés, réutilisés ou donnés. L'idée est ainsi de forcer les entreprises à mieux gérer leurs stocks, et à privilégier la "seconde main". Laquelle a enregistré un boom de +51% de ses ventes en 2021 !
Que faire à notre échelle ?
Collectes de vêtements par des assos et sites de ventes en ligne permettent de réduire les déchets en accordant aux habits une durée de vie prolongée.
À travers les rues de Nice, des dizaines de friperies ont ouvert leurs portes. Cécile est la gérante de "La Folie des Chineurs" dans le quartier de Carabacel : « j'accueille une large clientèle. De l’ado à la petite mamie. De la personne aisée à celle qui ne l’est pas. »
« La seconde main est une valeur sûre »
Laure, O’Chineur
Deux, trois petits pas plus loin, une enseigne vintage : "O’Chineur" dirigée par Laure depuis douze ans. Entre les murs étroits de la vieille ville, Laure a une clientèle plutôt scandinave. « Ces pays sont en avance sur le recyclage » explique-t-elle.
Que ce soit pour des raisons économiques, écologiques ou stylistiques, cette forme de recyclage a, sur le papier, tout pour plaire.
Mais certains a priori sur l'hygiène, notamment, persistent. "Ce n'est pas fondé" rassure Laure. "Les vêtements sont lavés, purifiés. La première main passe d’usines en usines, est essayée à de multiples reprises… La seconde représente une valeur sûre. »

Couvertures, chaussures, linge de maison… Ce sont près de 200 conteneurs de l’association Pacôme Recyclage qui sont à retrouver partout dans les Alpes-Maritimes. Chaque semaine, ils récoltent quinze tonnes de textiles usagés.
Un premier tri est effectué sur le site de Gattières. C’est ici que les associations affiliées, telles que la Croix Rouge ou le Secours Populaire, récupèrent de quoi distribuer pendant les maraudes.
Grâce aux dons récoltés, Pacôme Recyclage agit sur le plan social en créant de l’emploi. Trois postes ont ainsi été créés récemment pour assurer la récolte dans les conteneurs du 06.