Le Centre de formation des apprentis a posé ses bagages quelques jours dans un centre commercial du centre-ville : l'occasion de rencontrer deux professionnels, qui vous partagent leur passion. De quoi susciter des vocations ?
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Chaque année, le CFA Métropole Nice Côte d’Azur forme de nombreux talents à une variété de métiers. Pour les mettre en valeur, les équipes du centre débarquaient à Nicetoile du 6 au 8 novembre. Pendant trois jours, les démonstrations, ateliers, et dégustations se sont succédés.
L'objectif, faire découvrir aux visiteurs du centre commercial les différentes filières. Nice-Presse a profité de ce bel événement pour partir à la rencontre de deux professionnels.
Pascale, dans la coiffure depuis ses 14 ans
Pour certains, le chemin à suivre est évident très tôt. C'est le cas de Pascale Vigna. "Je suis enseignante en coiffure au CFA depuis 26 ans. J'ai d'ailleurs moi-même fait mon apprentissage à Carros".
"J'ai commencé très jeune, à l'âge de 14 ans. Au départ, ce n'était pas forcément une vocation… Mais ça l'est devenu, je suis tombée dedans". Avant de se lancer dans la transmission, Pascale a d'abord fait son petit bout de chemin. "Pendant des années, j'ai travaillé dans plusieurs salons à Nice, des petits mais aussi des plus grands".
Pour elle, "c'est un métier de beauté, de mode, de passion… Il faut aimer le cheveu, le sublimer… Et faire plaisir aux clients !". Le CFA propose un CAP.
Pour ceux qui le souhaitent, ils peuvent poursuivre avec un Brevet professionnel en deux ans. "Cela permet d'ouvrir un salon, par exemple, ou de travailler dans le cinéma, sur des bateaux, dans la mode… Il y a beaucoup d'opportunités".
Comment le milieu évolue-t-il ? "Les techniques se développent. Les résultats sont beaucoup plus naturels. Et du côté des apprenants, il y a de plus en plus d'hommes".
Lionel Debenais, ancien chef pâtissier chez Joël Robuchon
Lionel Debenais est lui aussi enseignant au CFA de Carros, en pâtisserie. Et les jeunes sont entre de bonnes mains !
"J'ai commencé comme apprenti du côté de Tours". Avant de devenir Compagnon pâtissier des devoirs unis.
"J'ai travaillé dans plusieurs villes avec également un passage par la Suisse. À Paris, j'ai d'ailleurs été chef pâtissier pour Joël Robuchon, pendant neuf ans. Quand je suis descendu sur la Côte d'Azur, j'ai lancé mon entreprise, une boulangerie-pâtisserie, à Vence. Ça a duré 23 ans, avant de me tourner vers la formation".
Comment définir ce métier ? "Il faut donner beaucoup d'amour, gustativement et visuellement". Au CFA, il est possible de se former avec un CAP. "Il y a des contrats en alternance. Les jeunes sont en moyenne trois semaines chez le patron et une à l'école. Ils ont des cours de français, mathématiques, gestion appliquée… Dans mon cas, j'enseigne la technologie et la pratique".
Le 7 novembre, Lionel a pu faire une démonstration avec le sucre. "C'est ce que l'on appelle un travail de décor. On commence à l'apprendre en 4-5ème année d'apprentissage dans le cadre d'un Brevet technique (également dispensé au CFA, NDLR)".
Dans ce métier, il y a une part artistique très importante. Mais "malheureusement les boulangeries-pâtisseries produisent de moins en moins de fait maison, souvent à cause du manque de personnel".
- Vous êtes intéressés par ces formations ? Retrouvez toutes les informations sur le site du CFA.