Un élu accuse la Métropole de lui avoir retiré des fonctions en représailles de certains votes, notamment sur les taxes.
La guerre entre les clans Estrosi et Ciotti continue de faire parler dans les Alpes-Maritimes. Dernière victime en date, Bertrand Gasiglia, le maire Les Républicains de Tourrette-Levens.
L'édile siège depuis sa création, en tant que conseiller métropolitain, au sein de la régie Lignes d'Azur, qui est elle-même chargée des transports en commun sur notre territoire. Ce lundi 11 septembre, il dit avoir appris sans discussion préalable qu'il en est débarqué.
"Après vérification auprès des services, je suis bien viré des régies Lignes d'Azur et Parc Azur" indique Bertrand Gasiglia à Nice-Presse. "Sans aucune explication. Peut-être parce que le président de Lignes d'Azur, Gaël Nofri, n'a pas eu la parole pendant les festivités estivales de Tourette-Levens ? Mais, voyez-vous, j'ai estimé que c'est à ceux qui sont élus de s'exprimer".
"Ou parce que, entre autres, j'ai voté contre la hausse de la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères ? Drôle de conception de la démocratie locale !" Précisons que Bertrand Gasiglia est présenté comme proche du député Eric Ciotti, en conflit ouvert avec le président de la métropole niçoise Christian Estrosi depuis (au moins) 2017.
Contactée, la collectivité explique qu'il n'y a rien à signaler. "Bertrand Gasiglia occupait un mandat de trois ans qui n'est pas renouvelé. Il a d'ailleurs voté, au cours de cette séance, toutes les délibérations…"
Autre commentaire, d'un proche du dossier, en "off" : "Aucune leçon de démocratie à recevoir de Bertrand Gasiglia et de sa bande alors que la parole a été refusée à un représentant de la Métropole cet été. Et que la ville de Nice, contributrice du SDIS (les pompiers, ndA) a vu la candidature d'Anthony Borré, premier adjoint, à une vice-présidence lui être refusée".
Mise à jour : Le président de Lignes d'Azur Gaël Nofri a souhaité conclure l'épisode. "Monsieur Gasiglia s'est mal comporté, mais il n'était en plus pas légitime pour siéger. Pour la régie des parcs d'Azur, il n'a pas de parking qui en dépend, contrairement au maire qui lui succède. Au sein de la régie Lignes d'Azur, nous avons choisi celui qui a sur sa commune le dépôt des bus métropolitains, en toute logique".