Depuis 2012, la mairie repousse les cérémonies de mariage dès que les convives se permettent de commettre des nuisances dans l'espace public. Rebelote ces derniers jours, avec une fête marquée par diverses infractions. La sanction est tombée.
On le sait, dans un mariage, la gestion des invités peut représenter un vrai casse-tête. Surtout quand ils ont décidé de semer un vrai bazar en ville… C'est la mésaventure qui est arrivée cette semaine à un couple, dont la cérémonie civile a même été suspendue tant le ramdam était insupportable.
"Coups de klaxons intempestifs, infractions au code de la route…" D'après l'adjoint au maire Gaël Nofri, les convives ont clairement dérapé. Tant et si bien que, sur décision de Christian Estrosi, la cérémonie prévue à l'Hôtel de Ville a été purement et simplement annulée.
Cela fait une bonne dizaine d'années que le maire a serré les boulons contre ce type de vacarmes.
Depuis le 1er juin 2012, sur arrêté, cris, sifflets, déploiement de "drapeaux notamment étrangers", groupes de musique folklorique "sans autorisation", stationnement anarchique ou encore interruption de la circulation sur la promenade des Anglais pour "danser" ou "parader avec des banderoles ou des drapeaux", sont prohibés.
Pour quelle sanction ? Les contrevenants voient leur union repoussée de 24 heures, "en fonction des comportements et de la gravité des agissements".
Comme le rappelle Gaël Nofri, "une charte des mariages à destination de tous les futurs époux est remise avant la cérémonie pour rappeler ces règles. Ils doivent la signer et s'engager à la respecter."
À l'époque, l'opposition socialiste accusait Christian Estrosi de vouloir "mettre le bonheur sous surveillance" et évoquait une « stigmatisation ».
L'arrêté à été utilisé à plusieurs reprises ces dernières années. En 2015, une cérémonie avait été suspendue à cause de plusieurs comportements problématiques commis en amont, dont "défaut de port du casque, contre-sens, entrave à la circulation, vitesse excessive, conduite sur les trottoirs, mise en danger de la vie d'autrui".
Même topo en 2018, avec des invités "à deux-roues qui se livrent alors à un rodéo".
"Les véhicules roulent sur les trottoirs, bloquent des accès, les passagers sortent à moitié de l'habitacle des voitures, semant pagaille et consternation. Au premier contrôle de police fusent outrages et insultes."
"Un mariage en ville n'est pas une équipée sauvage" soulignait d'ailleurs Le Figaro.
Commentez cette actu ! Vous pouvez réagir depuis le bas de page, ou en cliquant sur ce raccourci ›