Immobilier. À Nice et sur la Côte d'Azur, louer un appartement n'a jamais été aussi galère : 3 chiffres alarmants

En trois ans, le nombre de biens à louer a largement chuté à Nice. Une tendance également observée sur plusieurs communes de la Côte d'Azur, et qui ne risque pas de s'inverser…

À Nice, trouver un appar­tement à louer n'a jamais été aussi difficile ! Si le nombre de logements mis à dispo­sition des touristes continue de prospérer et que la Ville cherche à davantage les réguler, celui des biens en location longue durée a fortement diminué. 

Le constat est sans appel. Dans sa dernière étude, le site spécialisé Se Loger s'est intéressé aux 50 grandes métro­poles françaises. Et la capitale azuréenne figure parmi celles où l'offre locative a le plus baissé. 

Au cours des trois dernières années, la dispo­ni­bilité des biens à louer dans notre cité a chuté de 63,5%. Mais elle n'est pas la seule grande commune des Alpes-​Maritimes concernée par cette tendance. Antibes enregistre une baisse de 61,5% de son offre locative. Même constat pour Cannes (-59,2%).

Si ces desti­na­tions prisées de la Côte d'Azur se situent dans la fourchette supérieure, Paris reste loin devant. Dans la capitale, l'offre locative a chuté de 74% sur la même période.

Des loyers toujours plus chers

Ce fléau s'explique par l'état actuel du marché de l'immobilier. Selon l'un des repré­sen­tants de SeLoger, de nombreux ménages ne franchissent pas le cap de l'achat en raison de taux d'intérêt encore élevés, préférant rester plus longtemps dans leur logement en location. 

De plus, les contraintes liées aux rénova­tions énergé­tiques, néces­saires pour accueillir de nouveaux locataires, peuvent également freiner les proprié­taires qui manquerait de moyens pour réaliser ces travaux. 

Mais surtout, Nice a connu une augmen­tation signi­fi­cative du prix des loyers, avec une hausse de près de 12% depuis 2021. 

Il est aussi important de noter qu'une partie des logements à Nice ne sont que rarement utilisés, voire pas du tout. Ce sont princi­pa­lement des résidences secon­daires (14%) ou même des biens inoccupés (4%). Une réalité qui contribue à la tension sur le marché locatif en réduisant l'offre dispo­nible pour les résidents permanents.