Pour améliorer notre santé mentale, rien de mieux que la végétation si on habite dans un paysage urbain. C’est ce que démontre une nouvelle étude internationale.
D’après l’Insee, plus de 51 millions de Français vivaient dans une unité urbaine en 2020. Nous sommes donc très nombreux à habiter ou même à travailler dans des villes de plus ou moins grande taille. Or, cette vie est très souvent synonyme d’un rythme rapide au quotidien et d’un niveau de stress plus élevé. Depuis plusieurs années, on sait que les paysages naturels peuvent influer positivement sur notre santé mentale et notre bien-être.
C’est ce que démontre une nouvelle étude publiée en ce mois de juin dans la revue scientifique People and Nature. Réalisée par des chercheurs de l’université de Bangor au Pays de Galles, elle insiste sur le fait qu’il n’est pas nécessaire de vivre à la campagne, au milieu de la flore, pour en ressentir les bienfaits.
Voir du vert améliore notre santé mentale
L’enquête menée par les scientifiques nous permet de découvrir qu’accorder son attention visuelle à la verdure, plutôt qu’aux structures grisâtres construites par l’Homme, est, concrètement, bénéfique. Pour en arriver à ces conclusions, des tests ont été effectués sur 117 adultes répartis au hasard en trois groupes.
Ces derniers devaient se balader durant 45 minutes dans un environnement urbain en étant guidés et équipés de lunettes spéciales. Sur leur itinéraire, dix arrêts étaient prévus, avec pour les premiers des éléments végétaux (des arbres par exemple) à regarder, et pour une autre partie, des édifices artificiels (les routes, entre autres). Enfin, les troisièmes avaient le droit à un mix des deux.
Les résultats confirment que les participants voués à observer des choses naturelles ont ressenti des améliorations significatives de leur humeur et une réduction de leur anxiété, ce qui n’est pas le cas des membres du groupe « gris ». Ils ont aussi tendance à afficher un niveau d’émotions positives plus élevé en comparaison avec les autres cobayes.
Quelques exemples niçois
De quoi donner des pistes, déjà explorées dans certains cas, pour les urbanistes et les architectes. À Nice, on note que la municipalité a multiplié ces dernières années les projets en ce sens. Plusieurs hectares de jardins ont été inaugurés ou le seront prochainement.
La Plaine du Var est notamment concernée, avec 67 hectares de friches et de sols artificialisés renaturalisés d’ici à 2030. On peut citer le « Grand Parc Paysager » (GPP), où un espace de 5,5 hectares verra le jour en 2025, la première livraison du « Central Park » niçois qui en contiendra au total 14,5 de plus à la fin des travaux.
Comme dans d’autres espaces verts de la métropole, vous pourrez y pratiquer votre activité sportive et vos loisirs (VTT, course à pied, pique-niques…) dans un écrin de verdure. Ajoutons qu’un parcours Santé a vu le jour dans la Baie des Anges il y a un an. Il permet, à travers trois secteurs de la commune (parc Chambrun, Le Ray et le jardin Mouchan), de marcher ou de courir sur une boucle de 4 kilomètres jalonnée d’étapes avec des exercices physiques et d’autres permettant d’observer les végétaux.